Par Connectionivoirienne.net
Souleymane Bamba est un veinard. Ce membre de l’équipe de campagne d’Essy Amara enlevé à son domicile de Yopougon, en provenance de Yamoussoukro, dans la nuit du samedi 18 avril à 22 heures (la vraie date) a été relâché ce mercredi par ses ravisseurs. Selon une source proche de ce dernier, M. Bamba a été éjecté d’un véhicule (peut-être le même qui a servi au rapt) au niveau du « premier pont » de Yopougon. Les occupants du véhicule ont ensuite poursuivi leur chemin sans s’arrêter. Il aurait été séquestré durant tout le temps de sa détention et aurait eu au moins une côte gauche brisée et des douleurs au bas ventre. Dans ses premières déclarations à ses proches, il a dit ne pas connaître l’identité de ses ravisseurs qui portaient des cagoules selon les premières informations. Seulement ils auraient demandé avec insistance des ‘’documents’’. On ne sait pas encore lesquels. Ils auraient également demandé à être conduits chez l’un des ‘’patrons politiques’’ de M. Bamba. A ce niveau aussi il n’y a pas encore de précision pour savoir si c’est le candidat Essy Amara qui était directement visé.
Connectionivoirienne
Présidentielle ivoirienne 2015: Le pouvoir n’a « aucun intérêt » à enlever Souleymane Bamba, proche d’un candidat (Gvt)
Par Patrice ALLEGBE
Le pouvoir n’a « aucun intérêt » à enlever Souleymane Bamba, proche de l’ex-diplomate ivoirien Essy Amara, candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2015, pour « une confrontation gagnée d’avance », a dit mercredi le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, face à la presse.
« Ni le gouvernement, ni les partis du Rhdp (coalition au pouvoir) n’a intérêt à mener ce type d’acte. Il n’y a aucun intérêt dans une confrontation qui est gagnée d’avance » et « tous les observateurs de la vie politique le disent aussi », a estimé Bruno Koné.
M. Koné qui s’exprimait à l’issue d’un Conseil des ministres à la présidence ivoirienne, a affirmé ne pas connaître M. Bamba et il n’y avait « aucune raison » de s’en prendre à « quelqu’un de cette équipe là et même à quelqu’un d’une autre équipe ».
« Tous les observateurs accordent au chef de l’Etat (Alassane Ouattara) pratiquement toutes les chances de remporter haut les mains ce scrutin là » et s’il « ne s’est pas sali les mains dans des situations qui étaient bien plus difficiles (…) pendant la crise postélectorale de 2010 », comment le ferait-il aujourd’hui, s’est-il interrogé.
« Je ne vois vraiment pas quel intérêt il aura à la faire. Des gens ont peut-être besoin de faire la publicité d’eux-mêmes, ils s’amusent à ce genre d’actes, je peux vous assurer, ce n’est pas du tout la façon de fonctionner du chef de l’Etat, la façon de fonctionner de son gouvernement et à aucun moment nous irons imposer ce type d’acte », a-t-il poursuivi.
« Admettons qu’il y ait combat, vous pensez que c’est à ce pauvre monsieur que nous allons nous en prendre, franchement, je ne le connais pas, sans aller jusqu’à le minimiser. Pour nous, c’est vraiment un épiphénomène », a-t-il ironisé.
Selon des sources proches de Souleymane Bamba, enlevé depuis quelques jours sur le sol ivoirien, ce dernier a été « libéré » dans la nuit de mardi à mercredi.
L’ancien chef de la diplomatie ivoirienne, Essy Amara, issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, un grand allié au pouvoir) de l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié, a tenu à se présenter à l’élection présidentielle malgré le « soutien » de sa formation politique à M. Ouattara.
PAL
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