Affi N’Guessan, vilipendeur de Gbagbo et «chouchou» de la presse proche de Ouattara

affi-091214-5

La crise qui secoue le Front Populaire Ivoirien (FPI) aura une fois de plus permis de prendre le pouls du terrain politique ivoirien. Qui l’eut cru ? Pascal Affi N’Guessan dans les bonnes grâces des médias proches du pouvoir en place.

Alors que ce dernier était vilipendé par ces mêmes médias quand après sa sortie de prison, il appelait aux Etats Généraux de la République et au boycott du recensement général des populations, pour lequel il a été même entendu par la brigade de recherche pour troubles à l’ordre public.

Du Nouveau Reveil proche du PDCI et membre de la coalition au pouvoir, en passant par l’expression, Nord Sud, le Patriote (RDR) et autres il ne se passe plus un jour, sans que le natif du Moronou ne fasse les unes de ses journaux, où il est présenté comme le bon, et ses détracteurs comme les ennemis à abattre.

Un revirement qui étonne plus au contraire d’un cadre d’un ministère, militant du PDCI-RDA rencontré aux abords d’un kiosque jeudi matin. Son étonnement de voir son quotidien « Ndrl Nouveau Reveil », être le porte-voix de l’ex premier ministre depuis des mois, relèvera particulièrement notre attention.

« La politique ivoirienne est un jeu que nous les militants n’arriverons jamais à comprendre. Je suis un fidèle lecteur du Nouveau Reveil. Mais je me pose la question depuis des mois, que viens chercher notre organe dans une affaire du FPI et par conséquent prendre fait et cause pour Affi N’Guessan. Il y a eu des parutions où le président du FPI  faisait la une, quand une activité de Bédié était recadrée sous un petit angle. Je me rappelle des critiques dont ce monsieur a fait l’objet dans notre journal, après ces déclarations à sa sortie de prison. Il a même été interdit de meeting dans certains endroits, et notre journal n’avait pas eu à dénoncer cela. Mais qu’est-ce qui expliquerait aujourd’hui ce revirement de situation ? La preuve Affi est encore à la une ce matin (jeudi 16 avril) sur notre journal. Que l’on m’explique cela », a indiqué notre interlocuteur.

Une remarque qui a fera réagir un autre observateur de la vie politique ivoirienne. Il indiquera, non sans ironie, qu’il vous suffit de vilipender Laurent Gbagbo pour être dans les grâces du pouvoir, y compris ces médias.

«Vous verrez si Affi fait la paix avec ses camarades ces médias vont reprendre les attaques contre lui», a fait savoir ce dernier.

Donatien Kautcha, Abidjan
koaci.com

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.