Le secteur ivoirien de l’assurance a progressé de 8,1% en 2014 pour un chiffre d’affaires de 254,7 milliards FCFA.
Ces chiffres de l’Association des sociétés d’assurances en Côte d’Ivoire (ASACI) témoignent du dynamisme d’un marché très concurrentiel constitué de 29 compagnies.
La branche assurance non vie connait la plus forte progression, soit 9,3% de croissance, avec 144,18 milliards réalisés, soit 56,6% du chiffre d’affaires global, a bénéficié de la vigueur des segments accidents corporels et maladie (40,52 milliards) et automobile (49,5 milliards).
L’assurance-vie a, quant à elle, produit 110,52 milliards, en hausse de 6,4% par rapport à 2013. Environ 54 % de cette production émane des souscriptions individuelles, soit 59,7 milliards FCFA.
En contrepartie, les assureurs ont eu à régler un peu plus de 134 milliards d’indemnités. En outre, les compagnies détiennent près de 39 milliards d’emprunts obligataires.
L’embellie que connaît l’économie ivoirienne, la multiplication des grands projets d’infrastructures ainsi que l’afflux d’investissements privés et leurs effets sur l’emplo, ont permis aux compagnies de conforter leurs activités.
Toutefois, ces dernières devraient pouvoir intégrer une nouvelle donne : la mise en place de la couverture maladie universelle (CMU) dont les premières prestations devraient démarrer en septembre.
Avec moins de 5% de la population ivoirienne bénéficiant de la protection sociale contre le risque maladie, les compagnies devront adapter leurs offres pour maintenir leur compétitivité sur le segment assurance-maladie.
Par ailleurs, dans un contexte africain où moins de 1% de la population a accès au marché de l’assurance, les marges de manœuvre restent grandes. Si le mobile insurance, dont LMAI et Allianz sont les leaders en Côte d’Ivoire via respectivement Orange et MTN, connaît une nette évolution, l’idée d’une diffusion plus large de la micro-assurance destinée à une population majoritairement à faible revenu demeure le plus grand défi à relever.
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