Côte d’Ivoire – Pourquoi aujourd’hui je suis contre la participation du FPI aux élections de 2015

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Claudus Kouadio

Pourquoi aujourd’hui je suis contre la participation du FPI aux élections de 2015… omme hier je boycottais les Législatives de 2011 ]

Le 24 Novembre 2011 je publiais: Législatives du 11 Décembre 2011 SANS le FPI : Dramane Ouattara, ILLÉGITIMEMENT VOTRE.

 » « Pendant six mois, des résidents de Côte d’Ivoire ont été victimes d’horribles violations de droits humains, suite au refus du Président sortant Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après que la Commission électorale indépendante ainsi que les observateurs internationaux eurent déclaré son adversaire Alassane Ouattara vainqueur du second tour de l’élection présidentielle qui s’est déroulé le 28 novembre 2011.» Ainsi est libellé le premier paragraphe de la conclusion du rapport estampillé « LE BESOIN DE JUSTICE POUR LES CRIMES POST-ELECTORAUX EN COTE D’IVOIRE » publié par l’ONG HUMAN RIGHTS WATCH en Octobre 2011 ; ONG financé depuis des années à coups de milliards de Dollars par Georges Soros – un ami affiché de Dramane Ouattara qui est l’un des financiers de sa campagne électorale en 2010.

En somme, le rapport final de cette institution qui se veut être une référence, tente de faire du Président Laurent Gbagbo le coupable de la crise dite post-electoral. Nonobstant le fait qu’au cours du scrutin, les observateurs internationaux et Nationaux chargés de superviser le second tour des élections présidentielles ont étés quasi unanimes : « le processus démocratique tant souhaité a été fortement mis en cause et la crédibilité du vote dans certaines régions ( à Korhogo, Bouaké, Garango, Séguéla, Tortiya, Mankono, Madinani, Touba… ) a été fortement entaché et ne réponds pas aux critères et normes d’une élection libre, transparente et équitable : séquestrations et tueries d’agents électoraux, membres de La Majorité Présidentielle empêché d’être dans des bureaux de vote, votes multiples, voles d’urnes, ouverture tardive de lieux de vote, urnes transportés à vélo (Touba ) ou par des rebelles sans les agents de la CEI, consignes de vote dans certains bureaux, agents électoraux contraints à signer et valider de faux PV, etc.… »

Il convient de souligner de prime abord que depuis le 1er Décembre à Minuit, l’institution dirigée par le sieur Youssouf Bakayoko n’avait plus compétence pour proclamer les résultats provisoires vue que le délai à lui imparti avait expiré et qu’il s’était dessaisi de ce dossier qu’il avait transmis à Mr Paul Yao N’Dré le Président du Conseil Constitutionnel, respectant ainsi les textes de la constitution Ivoirienne.
En dépit de tous ce qui suit, les résultats PROVISOIRES proclamés HORS DELAI et UNILATERALEMENT par le Président de la
CEI et cela en présence du CANDIDAT du RDR dans son QG de campagne sont acceptés et prétendument validés par l’ONU et reconnus comme tel par une « certaine » nébuleuse qui se fait appelé communauté internationale.
Depuis quand la CEI proclame les résultats en Présence d’un candidat ? Il n’en a jamais été ainsi et cela montre bien que Mr Youssouf Bakayoko n’a pas agit selon sa propre volonté. Les pressions multiples de la France et des USA représentés respectivement par leurs ambassadeurs Jean Marc Simon et Philippe Carter III à cette cérémonie rocambolesque, sont là pour en attester. Malgré la proclamation officielle et légitime du conseil constitutionnel faisant de Laurent Gbagbo le Président élu de la république de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara DEVAIT être le Président NON ELU de notre état, selon le bon vouloir de la France et de son allié Américain qui comme au Vietnam, allait soutenir la France dans la reconquête de son ancienne colonie.

C’est cette « mortelle arrogance occidentale » qui est complice voir responsable à part entière de la crise meurtrière dite « post-electorale » et non un quelconque refus du Président Laurent Gbagbo de céder le pouvoir d’état dont il était constitutionnellement le seul et unique dépositaire suite à la proclamation officielle du conseil constitutionnel qui l’a proclamé et investi Président de la République de Côte d’Ivoire.
Suite à l’offensive militaire lancée contre la Côte d’Ivoire par l’armée rebelle d’Alassane Ouattara épaulé par les soldats de l’ONU, la France et même certains états Ouest Africain, Laurent Gbagbo a perdu la guerre et est enlevé puis emprisonné avec des membres de sa famille et nombre de camarades du FPI et d’alliés politique de la Majorité Présidentielle. D’autres sont torturés, tués et les plus chanceux sont contraints à l’exil.
La démocratie est sur le déclin en Côte d’Ivoire et pire, sa mort point au proche horizon. Toutefois, Alassane Ouattara est installé au pouvoir dans un véritable capharnaüm ; ce n’est pas bien grave car de toute évidence l’essentiel pour lui est acquis – il est enfin PRESIDENT. Mais très vite, l’implacable réalité devient un problème latent auquel il faut vite remédier : ce pourvoir acquis par la force et dans le sang se révèle être sans substance juridique et institutionnel. Alors il va falloir trouver RAPIDEMENT le moyen de donner une certaine légitimité à ce pouvoir vomi par la majorité des Ivoiriens qui ne s’y reconnaissent pas.
Dans un premier temps Dramane Ouattara piétine encore la constitution Ivoirienne en éjectant manu militari et anticonstitutionnellement Paul Yao N’dré le Président du conseil constitutionnel puis nomme Francis Wodié qu’il UTILISERA à sa guise pour SES reformes à venir. Après cet acquis majeur, cap sur l’assemblée Nationale qu’il avait dissout dès sa prise de fonction. Pour la nouvelle assemblée nationale, Ouattara espère des candidats à la députation suffisamment représentatifs de la véritable coloration politique du pays pour ainsi donner l’illusion d’une démocratie existante et apaisé en Côte d’Ivoire. Ouattara tient à légitimer son pouvoir – légitimité inhérente à la participation du parti de Laurent Gbagbo (FPI – Front Populaire Ivoirien) aux élections législatives.
La méprise est autant grotesque qu’insultante. Ainsi donc le FPI dont des cadres et non des moindres sont emprisonnés en toute illégalité, devrait permettre à Ouattara Alassane de dire au monde qu’il est un démocrate et un Président légale et légitime ? Le FPI doit il accepter ce refus manifeste de Dramane Ouattara d’assumer son coup d’état militaire ? Si VRAIMENT Laurent Gbagbo et le FPI sont les responsables de la crise dite «post- électoral», pourquoi cette insistance, pourquoi toutes ces tractations officielles et maladroitement officieuses visant à convaincre ou contraindre le FPI à participer à ces élections législatives au cours desquelles pourrait naitre dans ce cas une autre crise meurtrière ?

La vérité ensevelit sous les montagnes de fieffés mensonges commencent à défier la nature tenace du faux. Gbagbo n’est pas le responsable de cette guerre meurtrière et comme par extraordinaire, le bourreau de toute la Côte d’Ivoire demande son aide pour enfin pouvoir se permettre d’avoir un soupçon de paix intérieure et de légitimité nationale. Les cadres en exercice du FPI en bons politiciens formés à l’école de la démocratie VRAI, ont acceptés les différentes sollicitations de Dramane Ouattara pour discuter de la possible participation du FPI aux élections législatives. Face à l’intransigeance de ce régime ubuesque qui persiste dans sa volonté affiché de ne pas dire le droit et rendre justice aux cadres du FPI et autres membres de la Majorité Présidentielle encore dans les geôles, le FPI a pris la sage décision de boycotter ces élections législatives pipés d’avance avec le retour en force du fossoyeur Youssouf Bakayoko à la tête d’une commission électorale sans membre du FPI.
Ce NON sans concession du FPI le rétabli dans le cœur de la matrice fondatrice du parti de Laurent Gbagbo ; un parti politique combatif, digne et loin des tintamarres du pouvoir Ouattara qui ne sait plus sur quel pied danser . Ce pouvoir militarisé ne se ferra pas offrir une auréole de démocrate avec autant de facilité et les patriotes Ivoiriens encore attachés à l’état de droit devront massivement l’exprimer par le boycott des législatives du 11 Décembre 2011.
Fiers Ivoirien, le pays vous appel. Si vous voulez, dans la paix, ramener la liberté perdue, une possibilité vous est donnée de le dire à votre manière ; dites NON en silence, dites NON par votre abstention, dites NON à cette mascarade qui n’honore pas notre pays. Ouattara a fait le choix de ne pas respecter les préceptes de notre constitution en faisant une guerre meurtrière contre une décision irréversible fondée en droit et proclamé par le Président du conseil constitutionnel. Patriotes Ivoiriens, militants et sympathisants du FPI et de LMP (La Majorité Présidentielle) vous respectez notre constitution en faisant le noble choix de dire NON et de boycotter ce scrutin, car ne pas aller voter est aussi un droit constitutionnel.  »

SINON, qu’on m’explique pourquoi je devrais « accompagner » Ouattara pour sa nouvelle ‘intronisation’ en 2015 ‘si’ semblant d’élections il y a ?

Pour ma part, sans être anarchiste ou anticonformiste, en déchirant symboliquement ma carte d’électeur en 2011, je procédais par anticipation pour ne pas avoir à faire ce débat grotesque tant que les libertés élémentaires des Ivoiriens dit « Pro-Gbagbo » étaient encore confisquées depuis les camps de réfugiés du Libéria – Ghana – Togo pour arriver à la prison de Scheveningen en passant par les centres de torture qui foisonnent partout en Côte d’Ivoire pour briser toutes les voix qui osent dire NON.

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