Par Serge Alain Koffi
La peur du Congrès
Pascal Affi N’guessan, le Président contesté du Front populaire ivoirien (FPI, Opposition), le parti de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, a appelé samedi ses adversaires internes à rejoindre son camp, celui de “la légalité’’, pour mettre fin à la crise qui secoue cette formation politique.
“Je lance un appel solennel à tous nos camarades qui animent cette fronde incompréhensible et inopportune, de rejoindre la légalité’’, a déclaré Pascal Affi N’guessan, lors d’une cérémonie au siège de son parti à Abidjan.
“La fronde et la défiance ne servent ni la cause du Président Gbagbo, ni les intérêts du FPI et de la Côte d’Ivoire’’, a-t-il ajouté, les invitant à rejoindre leurs “places’’ au sein “des instances du parti’’.
“Vos camarades vous attendent les bras ouverts, dans l’oubli des offenses, dans le pardon mutuel.’’, a-t-il poursuivi.
Le FPI traverse une crise depuis que M. Affi N’guessan, a décidé de faire acte de candidature à la présidence de cette formation politique contre le fondateur, Laurent Gbagbo.
De cette crise sont nées au sein du parti deux camps en désaccord sur l’orientation de la lutte pour la reconquête du pouvoir.
Le premier fait de la libération de Laurent Gbagbo, incarcéré à la Cour pénale internationale (CPI) depuis novembre 2011, sa principale priorité. Le second camp aspire plutôt à s’investir davantage dans le jeu politique et à participer à la présidentielle de 2015 derrière, M. Affi N’Guessan.
Les adversaires de M. Affi N’guessan le soupçonnent de vouloir ainsi “tourner la page Gbagbo’’ et disent ne plus le reconnaitre comme président du FPI.
Début mars, ils ont organisé une réunion du comité central, l’instance suprême de décision du parti. Dans le communiqué final, ils ont décidé, entre autres, de le suspendre de ses fonctions et de le remplacer par Aboudramane Sangaré “pour assurer l’intérim du président’’.
Le patron du FPI accuse, quant à lui, ses adversaires d’ “instrumentaliser’’ le nom de l’ancien chef de l’Etat pour l’évincer.
Il a saisi la justice qui l’a confirmé dans ses fonctions de président et interdit à ses adversaires notamment Sangare Aboudramane d’utiliser le logo et le nom du parti.
“Je veux travailler à la libération du Président Laurent Gbagbo et non utiliser son nom pour me faire un nom’’, a-t-il conclu.
SKO
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