Les autorités sécuritaires ivoiriennes ont arrêté Odette Lorougnon, cadre du parti de Gbagbo, lors d’un récent sit-in, pour éviter des troubles à l’ordre public, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, évoquant une prise de « responsabilité » de l’Etat, devant des journalistes.
« Nous aurions voulu qu’il n’y ait pas d’arrestation pour être clair, mais nous pensons, au gouvernement qu’il faut éviter à notre pays de retomber dans les travers qu’il a connu par le passé », a dit Bruno Koné, à l’issue d’un Conseil des ministres.
II s’agit de « tout faire pour éviter que certaines personnes pour des intérêts que nous savons particuliers et personnels, agitent la jeunesse pour créer à nouveau la chienlit dans notre pays », a-t-il ajouté.
Mme Odette Lorougnon, membre d’un camp du parti de Gbagbo, qui tente de prendre le contrôle de la formation politique, a été interpellée vendredi devant le siège de « Notre voie », le journal du parti de l’ex-président, lors d’un sit-in visant à « récupérer » la direction de l’entreprise de presse.
« Il y a des lois qui sont très claires en ce qui concernent le trouble à l’ordre public », a souligné Bruno Koné, ajoutant que « si vous troublez l’ordre public, vous serez arrêtés ».
Ceux qui troublent l’ordre public « malheureusement courent le risque d’être rattrapés par les lois et mis pour leur propre sécurité » en situation de détention, a-t-il prévenu.
« II y a le doit de manifester mais à condition que cela ne conduise pas à des désagréments ou même à des destructions de biens, des actes qui peuvent porter préjudices à d’autres personnes », a-t-il rappelé.
Le Front populaire ivoirien (Fpi), principal parti de l’opposition, est miné par une crise interne après que la candidature à la présidence de Pascal Affi N’Guessan, le chef du parti, a été rejetée par certains cadres au profit de l’ex-président Laurent Gbagbo, fondateur du FPI.
PAL
Par Patrice ALLEGBE
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