Le Patriote par J.C. Coulibaly
Lentement, mais sûrement. La campagne électorale approche. Elle est déjà présente dans tous les esprits. Au Rassemblement des Républicains, lʼheure est à la remobilisation des troupes. Quatre semaines après le troisième congrès extraordinaire, la haute direction de la formation politique domiciliée à la rue Lepic tente
de maintenir en vie la flamme qui a embrasé le Palais des Sports de Treichville le 22 mars dernier. Les militants du RDR que lʼon croyait désabusés et
blasés, ont largement démontré ce jour-là quʼils savent répondre présents aux grands rendez-vous. Le Palais comme le Parc des Sports de Treichville ont été obligés de refouler le trop plein de militants et sympathisants du parti à la case verte qui ont déferlé pour venir dire leur attachement et toute leur confiance à un homme exceptionnel, le président Alassane Ouattara. Lorsquʼil sʼagit de leur mentor, les Républicains ont montré quʼils sont prêts à tous les sacrifices. Nonobstant les ressentiments et autres rancœurs accumulés ces dernières années, les grenadiers voltigeurs, les Amazones du RFR et les intrépides généraux de la grande famille des Républicains sont venus nombreux pour dire à toute la Côte dʼIvoire et au monde entier que rien ne peut les séparer de celui quʼils ont choisi un 1er août 1999 comme leur chef incontestable. De façon claire et éloquente, les Républicains ont décidé dʼaccorder un second mandat au président Alassane Ouattara.
Mais pour y parvenir, il faut se mettre à la tâche et redoubler dʼardeur sur le terrain. Les Républicains ont décidé de faire réélire le président Ouattara dès
le premier tour à la prochaine élection présidentielle. Mais dans cette entreprise, si lʼon nʼy prend garde, lʼennemi du RDR risque dʼêtre lui-même. Plusieurs dangers guettent le RDR. La machine électorale pourrait être enrayée par certains comportements et attitudes qui, malgré les initiatives prises par les membres de la haute direction, continuent dʼavoir la peau dure. Dʼabord, dans la quasi-totalité des secrétariats départementaux, les problèmes de personnes persistent.
Ces querelles byzantines plombent lʼaction militante dans les différentes circonscriptions et vont parfois jusquʼà réduire à néant certains acquis sur le
terrain. Dans ces départements et communes, les problèmes de leadership créent des clans qui divisent considérablement les militants du RDR. Alors que lʼheure devrait être à lʼunion sacrée pour la réélection du président de la République. Nombreux sont les cadres, en ce moment, qui travaillent plus pour eux-mêmes que pour
le candidat du RHDP. Provoquant à lʼoccasion des crispations chez certains de leurs adversaires qui préfèrent aussi entrer dans le jeu que de se concentrer sur lʼessentiel qui est lʼélection présidentielle dʼoctobre 2015. Dans cette optique, dʼautres vont encore plus loin. Cʼest-à-dire, jusquʼà pactiser avec des cadres et élus dʼautres formations politiques au détriment des potentiels candidats de leur parti aux prochaines élections locales. Pour cette catégorie de cadres, la fin justifie les moyens. Pour eux, peu importe la couleur du chat, pourvu quʼil attrape la souris. La résolution de ces nombreuses crises de leadership au sein de la grande famille des Républicains sera lʼune des clés de la prochaine campagne électorale. A côté de cette épineuse question, il y a la réalisation des promesses et engagements envers les militants de base.
Certes la colère est un peu tombée au sein de la base. Car, il faut le reconnaitre, la restructuration entreprise par la haute direction, a permis plus ou moins de satisfaire certains besoins. Mais force est de reconnaitre que beaucoup reste encore à faire. A quelques 7 mois de lʼéchéance cruciale quʼest lʼélection présidentielle, il est important de continuer dʼêtre à lʼécoute de cette base qui sʼest longtemps sentie délaissée par le sommet pour résoudre, si possible au cas par cas, les désidératas des uns et des autres. Enfin, tout le monde sait que la clé du succès dans une bataille, cʼest lʼordre et la discipline. Le RDR, sur le papier, est un parti organisé. Cela est indéniable. Mais là où il pêche, cʼest dans la pratique. Si la haute direction veut que la machine fonctionne comme il faut au cours de la campagne électorale à venir, il lui revient de mettre de lʼordre en rappelant à chaque responsable sa place réelle dans lʼorganisation. Et surtout, à sʼappuyer sur les structures de lʼappareil pour éviter les chevauchements et les télescopages. Il y va dʼune réélection sans bavure du président Alassane Ouattara, dès le
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