Après le changement intervenu dans le camp Sangaré
Sangaré Abou Drahamane avait promis et juré que la branche du Fpi qu’il dirige ne reculerait point devant les obstacles dressés par Affi et ses soutiens dans la bataille pour le contrôle du Fpi. Les jours passent et cette profession de foi semble se confirmer avec le changement intervenu samedi à la tête du Fpi. Un remplacement poste pour poste avec la montée en première ligne de Laurent Akoun précédemment 2e vice-président. En Côte d’Ivoire, les artistes faiseurs de « coupé-décalé » ont créé il y a quelques années la danse du « fatigué-fatigué ». Un concept dansant mais qui, dans le jargon populaire ivoirien signifierait « coup pour coup » (du genre tu me fatigues, je te fatigue). Et bien au Fpi, c’est désormais clair. Affi et ses camarades de la tendance « Gbagbo ou rien » sont en plein dans ce concept du « fatigué-fatigué » dans lequel les seconds cités tentent de répondre aux coups de boutoir de l’ex-président qui n’en finit plus avec les assignations en justice. Il avait inauguré ce feuilleton avec un premier épisode au lendemain de la validation de la candidature de Laurent Gbagbo pour la présidence du Fpi. Aujourd’hui, c’est Sangaré Abou Drahamane et Alphonse Douati qui sont interdits de faire usage du logo du Fpi. Pour respecter cette décision de la justice ivoirienne et montrer par-là, leur respect des institutions ivoiriennes, Sangaré et ses amis ont décidé de changer de stratégie en propulsant au premier plan le duo Akoun-Koné. « Il en sera ainsi jusqu’à ce que tout le présidium du Fpi (constitué de 32 membres) tel que constitué dans une récente décision de Sangaré soit lui aussi entièrement frappé par d’éventuelles décisions de justice », commentait un cadre du parti à la rose samedi. Ne dit-on pas que qui veut aller loin ménage sa monture ? Dans ce mano à mano chaque camp se dit prêt et déterminé. « Personne ne peut m’interdire d’aller au contact des militants du Fpi », répliquait ADS à l’issue du jugement de vendredi dernier au tribunal du Plateau. Le célèbre dicton de leur maître à penser Laurent Gbagbo trouve tout son sens : « On ira jusqu’au bout ». Et la pression est maintenant du côté d’Affi qui visiblement aura encore à affronter ses camarades en dépit de la décision du juge faisant de lui, le seul président du Fpi. Va-t-il encore attaquer en justice pour faire interdire Akoun et Koné Boubakar qui viennent de prendre les devants du Fpi, version du 5 mars 2015 ? Ou alors va-t-il enfin tenter de mettre balle à terre et jouer la carte de l’apaisement, la confrontation ne faisant qu’écorner davantage son image tout en affaiblissant le Fpi dans son entièreté ? Feuilleton à suivre !
SD
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