Recevant mardi dernier des mouvements de soutien à la candidature d’Alassane Ouattara aux prochaines élections au parlement, Guillaume Soro est revenu sur la rébellion qu’il a dirigée de 2002 à 2011.
L’ex patron des forces nouvelles s’est dit fier d’avoir réussi sa rébellion, car il n’est pas évident de réussir quand on prend souvent le maquis en Afrique, et en veut pour preuves, les cas Angolais, Sierra Léonais, Libériens qui ont toutes disparues sans atteindre leurs objectifs.
«Je peux vous dire que c’est extrêmement difficile de diriger une rébellion. Et pourtant, il nous fallait réussir. Je n’oublie pas qu’aux premières heures, cette rébellion qui était taxée de regroupement de maçons, de menuisiers, de mécaniciens, tant le mépris de nos propres concitoyens était fort et accentué. Subitement, nous étions devenus des idiots. C’est cette rébellion qu’il fallait patiemment organiser; c’est cette rébellion qu’il fallait patiemment polir, qu’il fallait résolument inscrire dans l’arène politique. Et aujourd’hui, en 2015, nous avons réussi là où beaucoup ont échoué. Chers amis, vous ne reconnaîtrez le mérite de la rébellion ivoirienne qu’à la lumière de ce qui est advenu pour les autres rébellions en Afrique. Quand on prend la rébellion de la Sierra Léone, du RUF, quand on prend le NPFL au Libéria, l’UNITA en Angola…Ces rébellions ont disparu. Les leaders tués. Leurs mouvements, en déliquescence, atrophié. Quand on regarde tout près de nous, ce qu’est devenu Dadis Camara en Guinée, Sanogo, au Mali…C’est à ce moment qu’on se rend compte que la rébellion ivoirienne a eu ceci de particulier, que ce regroupement de maçons et de menuisiers, de frigoristes et de mécaniciens, comme on nous appelait… cette rébellion a réussi la bataille du triptyque: un, d’en faire une force militaire réelle et vraie en Côte d’Ivoire, personne d’entre vous n’a honte de dire que le chef d’état-major de l’armée de Côte d’Ivoire s’appelle le général Soumaïla Bakayoko. »
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