22 talibés (apprenants des écoles coraniques) ont échappé à la mort, dans la nuit du 24 au 25 mars 2015, dans l’incendie de leur dortoir jouxtant la mosquée de ‘’Mme Bon coin’’, quartier du village de Modeste, dans le département de Grand-Bassam, selon des habitants sur place qui ont joint la rédaction.
Leur âge varie entre 7 et 12 ans, ces mômes, pensionnaires du ‘’centre culturel islamique’’du quartier, qui ont été sauvés in extremis par de bonnes volontés. Selon des sources, le feu a été provoqué par un jet de projectiles, suivi de cocktails Molotov au moment où les pensionnaires étaient tous dans les bras de Morphée. Heureusement, cette nuit-là, des participants à une veillée funèbre, alertés par les cris de détresse des enfants, ont fait preuve de courage pour les secourir. Aucune perte en vie humaine n’a été déplorée, de même qu’aucun blessé n’a été signalé. Cependant, les dégâts matériels sont énormes, au grand dam du maître des lieux, El Hadj Aboudramane.
Selon des indiscrétions, l’origine de cet acte pourrait être criminelle d’autant plus que depuis quelque temps, des personnes peu recommandables ont fait plusieurs apparitions dans le village, dans l’objectif de déguerpir illégalement les riverains. ‘’Ce crime volontaire est une preuve que nos détracteurs sont prêts à tout pour nous exproprier de nos erres. Nous connaissons la technique du combat par le feu. Nous avons nos titres fonciers, nous n’irons nulle part. Sinon comment comprendre que des gens viennent metre nuitamment le feu à un édifice religieux, notamment le dortoir des enfants que le Seigneur a épargnés ? ’’, a fait savoir un riverain qui a voulu garder l’anonymat pour des raisons de sécurité. Il a exprimé ainsi l’indignation générale des populations. Dans la même foulée, un homme d’une trentaine d’années, dont l’identité n’a pas été relevée, a été retrouvé mort par pendaison, dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 du même mois, à quelques encablures de la nouvelle voie express Abidjan-Grand-Bassam, non loin du théâtre de l’incendie. ‘’Il avait au cou une corde atachée à un arbuste. Ce qui fait penser à une pendaison’’, a déclaré une source qui conclut ‘’qu’à cause de nos terres, on nous tue’’. Le corps a été enlevé par les pompes funèbres, en présence de la Gendarmerie de Grand-Bassam.
Le Mandat
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