La Confédération des organisations des victimes de guerre de la crise ivoirienne (Covici) n’est pas contente. Son porteparole, Kanté Lassina, l’a exprimé hier, lors d’une conférence de presse à Adjamé. ‘’ Nous allons prendre la rue si d’ici aux élections, les victimes de guerre ne sont pas indemnisées. Nous ne voulons pas en arriver là. C’est pourquoi, nous appelons Monseigneur Ahouanan à se saisir de ce dossier sensible ‘’, a-t-il prévenu, avant de saluer la nomination du prélat à la
tête de la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (Conariv) par le résident Ouattara. Selon le conférencier, le processus pour aboutir à l’indemnisation des victimes de guerre n’avance pas. Selon lui, plusieurs étapes notamment l’adoption de la loi sur l’identification des victimes de guerre, les modalités de réparation, la mise en place du comité technique pour l’harmonisation des listes, et le recensement des cas résiduels sont loin d’être
franchies. Il a donc appelé à plus de célérité dans la gestion du dossier d’indemnisation car, dit-il, ‘’ des victimes sont en train de mourir ‘’. A en croire Kanté Lassina, des cas urgents de blessés dont la liste a été déposée au ministère de la Solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant, aucun n’a bénéficié de
soins de santé adéquats. Les questions relatives aux fonds de 10 milliards Fcfa octroyés par le président de la République pour la prise en charge des victimes et celui logé à la Cour pénale internationale (Cpi) au profit des victimes de guerre en Côte d’Ivoire ont été évoquées. Le porte-parole de la Covici estime qu’il n’a aucune visibilité de la gestion de ces différents fonds. Toutefois, il dit fonder beaucoup d’espoir avec l’arrivée de Monseigneur Ahouanan à la tête de la Conariv. Qui revendique 90.000 membres.
Paul Kouakou
LE MANDAT
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