Eux-mêmes, ils ont écrit trois fois pour demander le dialogue avec les gens de Ouattara. En septembre 2011, Ouattara les as reçus. C’est passé à la télévision. De janvier à mars 2012, ils ont parlé avec Ouattara. Leur priorité, c’était de redresser le Fpi et aller aux élections. En avril 2014, ils devaient installer les structures électoral du Fpi et en décembre 2014, ils devaient designer leur candidat à l’élection présidentielle. Dans leur tête, il n’y avait pas affaire de Gbagbo, Affi et tous les autres, nous n’étions pas dans leur plan. Leur plan, c’étaient euxmêmes. Akoun Laurent avait son groupe. Miaka avait son groupe. Douati avait son groupe. Donc, le 6 août 2013 (ndlr : date de sa libération de la prison de Bouna), je suis venu gâter leurs plans.
Depuis que je suis sorti de prison, je n’ai jamais eu un moment de paix avec le Fpi. Tout a été difficile». Le président Pascal Affi ’guesan aencore fait des révélations sur ses camarades de lutte passés dans le camp des frondeurs. Il recevait, hier à sa résidence de Cocody, une délégation de chefs Bété issus des régions d’Issia, Daloa, Saïoua, Zoukougbeu et Gagnoa. «Sangaré a reçu 150 millions d’arriérés au titre de sa rente viagère. Ça, il a pris. Pourtant, il ne voulait pas qu’on aille discuter avec le gouvernement », a révélé Affi. «Ça fait plus de 20 ans que je suis avec Gbagbo. Je sais ce qu’il est capable de faire. Je sais ce qu’il n’est pas capable de faire », a-t-il assuré. et parmi ce que l’ancien président Laurent Gbagbo n’est pas capable de faire, c’est de lui disputer la présidence du Fpi, comme veulent le faire croire les frondeurs. «Pendant tout le temps où Gbagbo me faisait confiance, je me suis attiré beaucoup d’inimitiés. Beaucoup n’ont pas accepté, ce que je peux considérer comme les avantages que Gbagbo m’a donnés. Et il y a beaucoup qui attendaient une occasion. Il y en qui ont cru que tout ce que Gbagbo m’a donné, je ne le méritais pas. Ils disaient : celui-là, il n’était pas avec Gbagbo à l’université, il n’était pas parmi ces anciens compagnons, il n’est pas Bété. Comment se fait-il que c’est lui qui a tous les postes ? Le jour où Gbagbo ne sera pas là, il va voir. Et leur « il va voir-là » a commencé le jour où on nous a tous arrêtés», a-t-il confié. «Dites-lui de tenir bon. Parce qu’il tient le bon bout», a assuré le porteparole de chefs, Késsié Ouaraga Pierre. La délégation a eu le feu vert du camp Affi pour aller à la rencontre de l’aile dissidente, dirigée par Abou Drahamane Sangaré. D’autres groupements devraient exprimer, dans les prochains jours, leur soutien à « la légalité », représentée par l’ancien Premier ministre, qui fut directeur de cabinet de Gbagbo et son directeur de campagne.
B.H
Le Nouveau Réveil
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