Dans la capitale économique ivoirienne, les coupures d’électricité sont redevenues fréquentes de jour comme de nuit. Après 2012 et 2013 où les dysfonctionnements du réseau électrique provoquaient d’interminables coupures d’électricité, ce début de 2015 renoue avec les délestages à n’en point finir. De grandes zones de Yopougon et d’Abobo sont ainsi soumises à l’obscurité tous les soirs. Le cas du quartier Selmer à Yopougon est préoccupant. Quartier résidentiel, cette zone qui abrite les locaux de la mairie, abrite aussi comme partout ailleurs, de petits commerces de nuit et des bars notamment à la fameuse rue princesse devenue aujourd’hui l’ombre d’elle-même.
Les populations constatent avec amertume chaque jour entre 21 heures et minuit, des coupures d’électricité pendant que d’autres quartiers sont éclairés. Récemment, à Abobo des habitants ont dû se révolter sans que la situation change. La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) qui a le monopole de l’exploitation et de la distribution du courant électrique en Côte d’Ivoire, a toujours décliné sa responsabilité dans ces coupures intempestives. Elle a toujours orienté l’opinion vers l’Etat qui, selon la convention de concession, doit faire les investissements.
L’Etat a pris des mesures qui restent insuffisantes au regard des besoins actuels. Entre autres mesures urgentes, la distribution de lampes économiques en vue de la réduction de la consommation d’énergie dans les ménages. Cette solution reste inopérante car les délestages continuent. Les regards sont désormais tournés vers le barrage de Soubré qui ne sera pas mis en service avant la fin 2015. Une fois achevé, ce barrage hydroélectrique devrait fournir 275 mégawatts (MW) supplémentaires de puissance énergétique. SD à Abidjan
S Debailly
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