[Note d’Hervé Coulibaly] Affaire Karim Wade/lutte contre l’enrichissement illicite au Sénégal. Selon certaines sources, cette visite de Dansokho à Laurent Gbagbo se situe dans le cadre des enquêtes sur les circuits de blanchissements des milliards volés suites aux casses des succursales de la Banque centrale de l’UEMOA [BCEAO].
«J’ai passé 6 heures avec Gbagbo, il a le moral»
Le ministre d’Etat sénégalais, Amath Dansokho assume bien son amitié avec le président Laurent Gbagbo, détenu depuis bientôt quatre ans à la Cour pénale internationale (CPI), pour «crimes contre l’humanité», selon la belle rhétorique de la procureure, Fatou Bensouda. Une proximité que l’homme d’Etat sénégalais maintient contre vents et marées. Ayant introduit depuis longtemps une demande de visite, Amath Dansokho a finalement reçu de la CPI le feu vert pour aller voir son vieil ami Laurent Gbagbo, le mercredi 25 mars dernier. Et les retrouvailles entre les copains ont duré ce jour-là, de 12h à 18h, soit 6 heures d’horloge, à discuter de tout et de rien. Interrogé à sa sortie d’audience, sur la visite et son contenu, le ministre d’Etat, très heureux d’avoir revu un « très grand ami », s’est simplement contenté de dire que “Laurent Gbagbo a le moral bien haut”. Une constante qui se dégage de tous les témoignages rendus jusque-là, par tous ceux qui visitent le président Laurent Gbagbo, à la Haye et qui attestent éloquemment de la posture de combat adoptée par ce dernier. Une posture, on l’imagine, que le bureau du procureur aura bien du mal à fléchir à l’occasion du procès annoncé pour la fin de l’année en cours. Un rendez-vous que la défense prépare activement, pour la manifestation de la vérité. Pour rappel, fixé auparavant à juillet de l’année en cours, le procès a finalement été reporté sine die, le temps dit-on, de trouver une date qui prendrait désormais en compte, l’affaire Blé Goudé que la CPI a décidé de coupler à celle de l’ex-n°1 ivoirien.
Muriel Amon
Aujourd’hui
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