Par Hassimi Zouré
Le dossier en vue de l’expertise de la tombe de l’ex-président burkinabè Thomas Sankara, tué en 1987 dans un coup d’Etat, « a été transmis à un cabinet d’instruction au tribunal militaire » du Burkina Faso, a annoncé jeudi le gouvernement de transition.
L’Affaire de la reconnaissance officielle du capitaine Sankara, tué après 4 ans de révolution dans un coup d’Etat qui a porté le président déchu Blaise Compaoré au pouvoir, a été attenté en justice par sa famille afin de s’assurer de l’effectivité de sa sépulture au cimetière de Dagnoën dans le Centre-est de Ouagadougou.
Après plusieurs procès, le Tribunal (civil) de Grande Instance (TGI) de Ouagadougou, s’est déclaré « incompétent » pour statuer sur le dossier, qui figure parmi ceux dont les résultats sont les plus attendus à l’issue des « états généraux » de la justice en cours depuis mardi.
« A ce jour, le dossier (Sankara) a connu une grande avancée » et à terme, cela devrait permettre à ses « ayants-droit d’ouvrir la tombe supposée contenir son corps et faire procéder à toute expertise à l’identification », explique la note rendue publique par le Service d’Information du Gouvernement (SIG).
Le gouvernement de transition burkinabè « se félicite de cette évolution qui est un signal fort de son engagement à doter le Burkina Faso d’une justice indépendante et réconcilié avec les populations », conclut le communiqué.
A l’issue de la démission de Blaise Compaoré, sous la pression de la rue fin octobre 2014, le Burkina Faso est dirigé par un duo militaro-civil (l’ex-diplomate Michel Kafando et le lieutenant-colonel Isaac Zida), qui devraient diriger le pays jusqu’à la tenue d’élections présidentielle et législative en octobre 2015.
Lors de sa prestation de serment, le président Kafando avait promis d’asseoir au Burkina Faso, « les bases d’un Etat de droit ».
HZO
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