Le nouveau président du Fpi travaille sans répit depuis qu’il a pris les rênes du parti de Laurent Gbagbo. Ce mercredi 25 mars, il a reçu à son domicile trois organisations de la société civile et politique ivoirienne. Notamment le syndicat estudiantin Liges, un collectif de locataires grugés venant de Biabou (quartier d’Abobo) et enfin la formation de Stéphane Kipré, l’Union des Nouvelles Générations (UNG). Au cours de ces différentes audiences, il y a eu des échanges sur la conduite à tenir en vue de la mise en place d’un front commun de l’opposition pour mieux affronter les défis électoraux mais surtout les problèmes de la Côte d’Ivoire. A cet effet, les étudiants ont exposé les problèmes qu’ils vivent au quotidien depuis la réouverture des universités avec pour point culminant la grève qui paralyse depuis des semaines, les universités du pays. Ils ont eu des mots de compassion de Sangaré Abou Drahamane. De même, un collectif d’habitants du quartier Biabou menacés par des expropriations, a pu trouver auprès du président du Fpi une oreille attentive.
Sangaré : « Il faut un front uni pour sauver la démocratie »
La dernière audience avec la délégation de l’UNG conduite par son vice-président Alan Aliali a été plus politique et riche en enseignements. Pour l’UNG, cette visite à Sangaré Abou Drahamane vaut un ralliement de Stéphane Kipré à la ligne défendue par le nouveau président du Fpi et ses camarades. Le vice-président Alan Aliali et son secrétaire général Denis Ahékpa ont traduit dans des mots choisis leur soutien total à ADS. ‘’Après tant de forfaitures, il est temps que ceux qui se reconnaissent dans la vision de Laurent Gbagbo puissent faire bloc autour de vous. (…) Je voudrais vous exhorter à user de votre sagesse pour ramenez dans la maison ceux de l’autre côté qui, selon les indiscrétions, ont envie de venir mais gênés par la honte », a dit M. Alan. A sa suite Sangaré Abou Drahamane est revenu sur l’histoire du Fpi et ses fondateurs pour indiquer que la crise qui est survenue est le fait de ceux qui sont dans ce parti mais ne le connaissent pas vraiment. Pour Sangaré, ce n’est pas faute d’avoir empêché la crise puisqu’à plusieurs reprises, il dit avoir conseillé la voie à suivre aux uns et aux autres. Puis d’expliquer que la crise s’est exacerbée parce que ‘’le ver était déjà dans le fruit’’. Il a exhorté tous ceux qui se reconnaissent en Gbagbo de ne jamais être complexés par son nom. ‘’Il y a eu ici des Bédié ou rien, des Ouattara ou rien. Pourquoi être Gbagbo ou rien serait-il un problème ? Moi je porte cela comme une décoration. Il faut redonner à Gbagbo son instrument de (lutte), il en a besoin. Et le Sénégal nous en donne aujourd’hui la leçon’’, a-t-il affirmé. Et de poursuivre en apportant une réponse à la principale doléance des visiteurs du jour, le front uni de l’opposition. « Il faut un front uni pour sauver la démocratie. Des gens sont venus nous voir pour cela. Nous allons analyser si ce qui nous unit est plus fort », a-t-il fait savoir. Il a terminé en lançant cet avertissement au camp Affi qui a choisi la justice pour sévir contre ses camarades. « Vous pouvez gagner par la justice mais sachez que vous avez perdu le Fpi. Quels que soient les cas de figure, le Fpi ne peut plus reculer. Nous avons une équipe dans laquelle chaque nom est une histoire de la Côte d’Ivoire », a lancé ADS.
Pour ces différentes rencontres, Sangaré avait à ses côtés Sébastien Dano Djédjé, Lanciné Gon, Koné Boubakar, Dahi Nestor, Michel Gbagbo et Marie Odette Lorougnon.
S. Debailly
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