Un Airbus A320 s’est écrasé dans la région de Barcelonnette
Crash d’un Airbus A320 dans la région de Barcelonnette, dans les Alpes de Haute-Provence. L’avion de la compagnie Germanwings devait assurer la liaison Barcelone-Düsseldorf.
L’avion a disparu des écrans-radars vers 11h20
Selon nos informations, l’avion a disparu des écrans-radars vers 11h20 alors qu’il survolait la région de Barcelonnette.
Pendant le vol, l’Airbus de Germanwings était en contact radio avec Marseille Contrôle, le centre de contrôle régional de la circulation aérienne situé à Aix-en-Provence. Le pilote a lancé un message de détresse (mayday, mayday, mayday) et demandé, en même temps, une descente d’urgence. Cela signifie pour le contrôleur qu’il doit dégager tout l’espace aérien sous la trajectoire de l’avion. Une descente d’urgence se déroule à 5 000 pieds/minute en général. Or, l’avion de Germanwings n’est descendu qu’à 3 375 pieds/minute, mesurés entre les niveaux 380 et 110 (environ 13 000 et 3 500 mètres d’altitude).
On peut penser que cette descente a été modérée, peut-être en raison de dégâts structuraux, comme un hublot ou une porte arrachée. La certification de l’Airbus prévoit que la descente d’urgence doit être effectuée en quatre minutes. Les descentes d’urgence sont généralement causées par des pertes de pressurisation.
Les autorités doivent déclencher le plan rouge en vue de porter secours aux possibles victimes du crash. Le plan Sater a lui aussi été mis en place afin de localiser où s’est écrasé l’appareil.
L’appareil transportait 148 personnes
L’Airbus A320 de la compagnie Germanwings est parti ce matin vers 10 heures du matin de l’aéroport de Barcelone. Il devait transporter 148 personnes dont six membres d’équipage
L’A320 de Germanwings avait 24 ans
L’A320 de German Wings qui s’est crashé entre Düsseldorf et Barcelone au-dessus de la région de Barcelonnette avait 24 ans, selon le site AirFleets.fr.
Le premier crash d’un avion de ligne en France depuis 15 ans
Il s’agit du premier crash d’un avion de ligne sur le sol français depuis l’accident du Concorde à Gonesse, près de Roissy, en juillet 2000.
L’A320 impliqué dans plusieurs accidents mortels
L’A320, avion révolutionnaire à sa sortie avec ses commandes de vol électriques gérées par ordinateur, avait divisé à l’époque les pilotes, notamment en France où il ramenait les équipages de pilotes de trois à deux. Son démarrage avait ainsi suscité la polémique, rappelle l’AFP.
A ses débuts, il avait connu quatre accidents mortels en cinq ans. Le premier avait eu lieu en juin 1988 à Mulhouse Habsheim, où l’avion volait trop bas lors d’une démonstration (trois morts), et le deuxième lors d’une approche ratée de l’aéroport de Bangalore en Inde (92 morts en février 1990). Le troisième s’était produit en janvier 1992, également sur une approche ratée, au Mont-saint-Odile près de Strasbourg (87 morts), tandis que le 14 septembre 1993, un appareil de la compagnie allemande Lufthansa avait pris feu lors de son atterrissage à Varsovie, faisant deux morts et 54 blessés.
En août 2000 à Bahreïn, un A320 de Gulf Air avait raté son approche, faisant 143 morts. En mai 2006 à Sotchi (Russie), un appareil d’Armavia s’était écrasé lors d’une approche sans visibilité (113 morts), et à Sao Paulo en juillet 2007, un avion de la TAM avait raté son atterrissage sur une piste mouillée avant de percuter un bâtiment de l’aéroport (187 morts plus 12 dans le bâtiment). En novembre 2008, c’est un A320 d’Air New Zealand qui s’était abîmé en Méditerranée lors d’un vol de vérification, tuant les sept hommes à bord. L’enquête avait conclu à une erreur de pilotage et un défaut d’entretien de l’avion qui avaient entrainé la chute de l’avion au large des Pyrénées-Orientales.
En juillet 2010, un A321 de la compagnie pakistanaise Air Blue s’était écrasé dans les collines proches d’Islamabad par mauvaise visibilité, tuant les 152 personnes qui se trouvaient à bord. Plus récemment, le 28 décembre 2014, un A320 de la compagnie AirAsia s’est écrasé en mer de Java, faisant 162 morts. L’enquête est en cours pour déterminer les causes de l’accident.
LeFigaor.fr et lepoint.fr
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