Marie Odette Lorougnon dément et fait une mise au point: «Laissez-nous tranquilles et occupez-vous de votre parti »
Alors qu’ils attendaient dans la salle d’attente, l’assistante du ministre est venue leur demander s’ils venaient de la part du président Affi N’guessan. Non, ont-ils répondu. Et l’assistante de leur répondre ‘’le ministre vous recevra quand vous viendrez de la part du président du Fpi, Affi N’guessan’’. Toute honte bue, la queue entre les jambes, ils se sont engouffrés dans leurs véhicules pour aller rendre compte à Sangaré ». Tel est le contenu du message que les services de communication de Pascal Affi N’guessan ont fait circuler dans la journée du vendredi et envoyé à certaines rédactions.
Pour en savoir plus, Connectionivoirienne.net a pu joindre la vice-présidente Marie Odette Lorougnon. Celle-ci a vite démenti l’information. Elle a demandé que les auteurs de cette information apportent des preuves telles que des photos pour soutenir ce qu’ils avancent. Mieux, selon madame Lorougnon, les personnes citées n’ont jamais été chez Hamed Bakayoko pour une quelconque audience. Elle fait savoir que le vice-président Dano Djédjé n’était pas à Abidjan ce vendredi. Il se trouvait à Gagnoa, précise-t-elle. Puis la première responsable des femmes de sonner la charge en ces termes : «Qu’est ce qu’ils nous veulent ces gens d’Affi ? ils ont désormais leur parti, qu’ils s’en occupent et qu’ils nous laissent tranquilles. Je voudrais aussi ajouter qu’en tant que ministre de la République, Hamed Bakayoko n’est pas là que pour Affi. S’il veut lui servir de béquille tant mieux mais demain quand il ne sera pas là, qu’en sera-t-il ? pour le moment notre préoccupation n’est pas de rencontrer Hamed Bakayoko. Il faut que ce soit clair ».
A l’analyse, l’information diffusée à travers les sms, surprend par son contenu. Les personnes citées dans le message sont des responsables qui travaillent ou qui ont déjà travaillé dans l’administration publique. Pour ces responsables, ne pas savoir qu’on ne peut se rendre dans un cabinet ministériel sans avoir obtenu un rendez-vous au préalable, releverait tout simplement de l’amateurisme. Ils savent bien que sans un rendez-vous, on ne peut s’aventurer chez Hamed Bakayoko au risque de se faire éconduire manu militari. C’est pourquoi, Marie Odette Lorougnon dans sa réplique dénonce également une intox visant à déstabiliser le camp Sangaré. Et puis, quel intérêt aurait Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur à avoir une préférence pour un groupe constitué et une antipathie pour un autre ? Si cela était avéré, ce serait une erreur de sa part car dans la République, les ministres, hauts fonctionnaires de l’Etat, sont au service de tous et non au service d’un groupe, d’un clan ou d’un individu. Sinon on serait dans une république bananière.
SD
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