Situation des fonctionnaires retraités en Côte d’Ivoire
Pour le DG de la CGRAE, « tout est au mieux pour le meilleur des mondes»
Le directeur général de la Caisse générale de retraites des agents de l’Etat (Cgrae), a estimé mardi dernier que l’institution qu’il dirige baigne dans une embellie à nulle autre pareille. Il était face à la presse pour parler du « bilan et perspectives de l’Ips-Cgrae» dans le cadre de l’invité du Forum des directeurs de publication. Pendant plus de deux heures, Abdrahamane Berté Tiémoko a décrit les actions mises en œuvres pour sortir la Cgrae du profond sommeil dans lequel l’avait contraint l’énorme déficit dû à la mauvaise gestion. Pour lui, la petite révolution qui est en cours à la caisse tient son origine du décret n°2012-367 du 18 avril 2012 pris par Alassane Ouattara et qui crée l’Institution de prévoyance sociale – Cgrae (Ips-Cgrae). Depuis la prise de ce décret, assure-t-il, d’importants pas ont été franchis sortant l’institution d’une situation déficitaire à une situation excédentaire aujourd’hui. Pour lui, alors que les études actuarielles fixaient à 2019 l’année de référence pour la résorption du déficit, la réforme entreprise a permis d’atteindre l’équilibre financier en 2013 donc plus tôt que prévu, avec constitution d’excédent de gestion. Ce qui permet, selon lui, à la Cgrae de constituer maintenant «des réserves légales et techniques» et d’effectuer des placements. Il a donné des chiffres. Selon M. Berté, l’opération de recensement général des retraités réalisée en 2013 a abouti à l’établissement d’un fichier fiable de 70 000 pensionnés sur une population de 90 000 au départ. « Aujourd’hui, la lutte contre la fraude et les paiements indus a permis de réduire le volume des prestations indues ou frauduleuses d’environ 25 %», se réjouit-il. Dans le même temps, relève-t-il, en termes de bilan de la réforme, que le «taux de couverture des prestations sociales par les cotisations» a été amélioré, passant de 64 % en 2011 à 101,65 % en 2014.
L’objectif de son plan d’action, dit-il, se déclinait en trois volets : – assurer la pérennité du régime de retraite en rétablissant son équilibre financier sur le long terme – réduire le délai de traitement des dossiers – faciliter l’accès aux droits. Par rapports à ces objectifs, il s’est dit satisfait des résultats obtenus puisque selon lui, les retraités ne se plaignent plus comme par le passé.
S’il décrit une situation reluisante, les échanges avec les journalistes ont permis de se rendre compte que du travail restait encore à faire en dépit du bilan flatteur dressé par le DG. A titre d’exemple, un confrère a pu traduire les préoccupations de retraités qui dénoncent encore des rendez-vous à n’en point finir pour la perception de leur pension. Là où le premier responsable de l’entreprise d’Etat fait valoir que le fonctionnaire ou l’agent de l’Etat ne passe pas, plus de deux mois, entre la perception de son dernier salaire et la perception de sa première pension, une fois à la retraite.
SD à Abidjan
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