Après le secrétariat général et le QG, le journal « Notre Voie », la prochaine cible du camp Sangaré
Affi N’guessan pourrait perdre le contrôle du quotidien « Notre Voie » dans les prochains jours. Le processus est acté et il suit son cours. Le quotidien édité par la société « La Refondation SA » est pour l’instant dans l’escarcelle du camp Affi dont il défend la ligne, bec et ongle. Pourtant au sein même de la maison, le climat est devenu plus délétère depuis l’éviction au forceps de César Etou par Affi N’guessan pour soutien avéré à la candidature de Gbagbo. Les salariés, selon des bruits qui nous parviennent accusent 5 mois d’arriérés de salaire sans compter de nombreux impayés de fournisseurs. Dans la logique de s’aliéner les travailleurs, l’ex-président du Fpi avait payé 2 mois d’arriérés de salaire après le limogeage de César Etou à la mi-novembre. Depuis, ce temps, c’est le calvaire et la situation ressemble à un suicide volontaire tant les journalistes ne rechignent pas à défendre Affi N’guessan.
En ce qui concerne le processus de récupération de « Notre Voie » par le camp Sangaré, selon une source proche du dossier, les statuts de l’entreprise sont encore là et vont servir de base au règlement de la question. Nos sources rapportent qu’à l’origine, La Refondation SA a été constituée par actionnariat diffus. Et parmi les principaux actionnaires, on retrouve les anciens ministres Sébastien Dano Djédjé et Odette Sauyet Likikouet. Le président du Fpi est statutairement un actionnaire moral, n’ayant vraiment pas de part financière. Ces deux cadres du Fpi cités (Dano Djédjé et Odette Sauyet) sont du camp Sangaré. Ceci devrait constituer un avantage. Au sein même de la maison, sise Riviera Palmeraie, des clans sont opposés à l’image de ce qui se passe au Fpi. Et il se trouve même des journalistes qui souhaitent que le camp Sangaré aille vite récupérer le journal tant les chiffres sont au rouge avec des taux d’invendus jamais réalisés.
Le processus de récupération pourrait virer au litige commercial quand on sait la posture d’Affi N’guessan à ne rien concéder à ses adversaires. C’est ce qui retarde les choses, le camp Sangaré voulant se donner toutes les chances. Des avocats ont déjà été contactés, rassure-t-on de ce côté.
Au pire des cas, estime une autre source, la société devrait être cassée et l’appellation « Notre Voie » pourrait disparaitre.
SD à Abidjan
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