Reçu hier en audience au palais présidentiel, l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki ne s’est pas contenté de parler de la conférence internationale sur l’émergence à laquelle il venait de participer un jour plus tôt. Pour lui, c’est une bonne chose qu’on parle d’élections en Côte d’Ivoire. Et pour leur tenue, il « estime que chacun des leaders politiques prendra part à ces élections.
Drôle de musique hier dans les oreilles d’Alassane Ouattara qui a eu un tête-à-tête de plusieurs minutes au palais présidentiel avec l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki qu’il recevait vingt quatre heures après la tenue de la conférence internationale sur l’émergence qui s’est tenue à Abidjan avec la participation du président sénégalais Macky Sall.
L’ancien médiateur de la crise dont l’arrivée intervient en pleine polémique sur une prétendue jurisprudence qui donnerait le pouvoir à Ouattara de se représenter, a plutôt évoqué les élections à venir avec grand intérêt. « « La situation a bien évolué et je suis particulièrement heureux d’entendre que des élections se préparent et qu’elles sont ouvertes à tous les partis ». D’emblée, Mbeki s’est dit heureux qu’elles soient ouvertes à tous les partis mais il en faudrait plus. « J’estime que chacun des leaders politiques prendra part à ces élections», a asséné l’ancien médiateur qui a refroidi les ardeurs du chef de l’Etat ivoirien. Le sud-africain a d’ailleurs eu des commentaires qui sonnent comme des reproches à Ouattara, notamment sur l’issue d’un vote. « Une élection n’est pas une guerre. Elle n’est pas non plus une situation où lorsque l’on a perdu, cela veut dire que l’on a tout perdu ». Pour Mbéki, les élections en Côte d’Ivoire doivent déboucher sur la paix et non le contraire, sans jamais faire clairement allusion aux préparatifs chaotiques du prochain scrutin mais qu’on sent visiblement qu’il a garde mémoire. Pronostiquant sans doute les difficultés à venir, il a assuré qu’il garde le contact avec tous les protagonistes du débat ivoirien. « C’est pour cela que je continuerai de rester en contact avec les uns et les autres afin d’y apporter ma contribution. La paix et des élections paisibles en Côte d’Ivoire bénéficieront à tous »,
a-t-il réitéré.
Depuis le départ d’Affi N’guessan de la tête du FPI, l’opposition se retrouve autour d’une nouvelle revendication qui est la réconciliation nationale. Elle doit garantir des élections apaisées selon une coalition de 14 partis où sont représentés tous les candidats du PDCI à qui Bédié refuse l’investiture du parti et d’anciens opposants comme Mamadou Koulibaly, président du Lider et Mel Théodore en particulier. D’ailleurs l’alliance des forces démocratiques (AFD ) n’est plus tout à fait unie sur
les conditions d’une participation à l’élection présidentielle de 2015, puisque son vice-président Daniel Aka Ahizy veut d’abord la tenue d’une conférence nationale, une idée qui a été chère à l’ancien président du conseil constitutionnel Francis Wodié et que son meilleur ennemi en interne qu’il est semble retrouve (…)
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