Des ex-chefs de guerre et de groupes d’auto-défense de la Côte d’Ivoire ont exhorté mardi leurs anciens militants à déposer les armes et intégrer le processus de paix en cours dans le pays.
Lors d’une rencontre organisée à Abidjan par l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (ADDR), l’ancien leader d’un groupe armé dénommé « bataillon patriotique », Claude Kanégon, a indiqué que le temps est venu de s’inscrire dans une logique de paix, après une période de belligérance.
« J’invite tous mes éléments à intégrer les programmes de réinsertion sociale », a noté M. Kanégnon, faisant état de sa volonté de s’engager « à fond » dans la réconciliation nationale.
L’ex-leader du Front de libération du grand ouest (FLGO), un autre groupe armé actif durant la crise, Mao Glofiéhi a également jugé nécessaire de se mettre à la disposition des autorités du pays.
« Nous sommes prêts pour une mission de pacification. Nos ex- éléments doivent comprendre le bien-fondé du désarmement et de la réinsertion. Si un ex-combattant n’est pas réinséré, c’est dangereux pour la République », a noté M. Glofiéhi.
Les ex-chefs de combattants armés Lazare Mahi, Tohoué Bi Bouikalo et Mathurin Yoro ont également promis de relayer le message de paix et de resocialisation aux jeunes qui avaient pris les armes à leurs côtés au plus fort de la crise.
Les anciens chefs de guerre, associés à une tournée de sensibilisation initiée par l’ADDR, ont assuré qu’ils pèseront de tout leur poids pour convaincre les jeunes gens à déposer les armes et à s’inscrire dans la vision de développement.
Selon l’ADDR, quelque 18.000 ex-combattants restent encore à recenser et à réinsérer, sur les 74.000 anciens belligérants répertoriés.
Xinhua
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