Immixtion dans les affaires du Fpi, assignation de Sangaré en justice, fermeture de la fondation Memel Fotêh
Le vice-président du Fpi Laurent Akoun est monté au créneau cet après-midi du mercredi peu après l’empêchement de la conférence de presse que devait tenir le président Sangaré Aboudrahamane. Dans un autre endroit de Cocody, Laurent Akoun entouré de ses camarades de la direction intérimaire du Fpi, s’est insurgé contre la façon d’agir de Pascal Affi N’guessan qui multiplie les assignations en justice et les coups bas contre ses anciens camarades. Le dernier acte en date est l’assignation en justice de Sangaré Aboudrahamane aux fins d’obtenir l’annulation du comité central du 5 mars qui a suspendu Affi N’guessan et le versement de 10 millions par acte à son profit. Laurent Akoun a qualifié tous ces agissements de «persécutions judiciaires» dont l’instigateur n’est autre que celui qu’il appelle désormais l’ex-président du Fpi, Pascal Affi N’guessan. «Bien sûr, chacune de ces persécutions judiciaires contre le Fpi est officiellement déclenchée par Affi N’guessan, ancien président du parti. Mais, personne n’est dupe. Car, Affi N’guessan, fort du soutien du pouvoir, nous a prévenus, déclarant partout qu’il dispose du «gourdin de la justice contre le Fpi», a accusé Laurent Akoun. Le conférencier n’a pas manqué de dire que toutes les manœuvres judiciaires entreprises par Affi N’guessan sont «constamment précédées d’une déclaration honteuse et déplacée du gouvernement sur le complot en préparation contre le Fpi». Il en veut pour preuve, entre autres, la déclaration du porte-parole du gouvernement Ouattara le 10 mars dernier affirmant que Pascal Affi N’guessan demeure l’interlocuteur (du gouvernement) au Fpi.
Face à cette situation inconfortable, Laurent Akoun a dénoncé l’empressement «inacceptable» du gouvernement à «intervenir sans retenue» dans les affaires de sa formation politique. De même qu’il «reprouve la honteuse collusion entre le pouvoir et le camarade Affi N’guessan».
Mais Laurent Akoun n’a pas que dénoncé. Il a annoncé des actions en vue de faire entendre la voie de la nouvelle direction du Fpi. Ainsi a-t-il fait savoir qu’une délégation du parti ira vers le gouvernement pour se faire expliquer «l’acte contraire» qu’ils ont pu poser pour se voir empêcher d’exercer leur droit constitutionnel. «Celui qui ne veut pas discuter se retrouve généralement dans la poubelle de l’histoire. Il est bon de discuter avec tout le monde», a-t-il prévenu au passage. Toujours en termes d’action, il a informé l’opinion de ce que les actes du comité central du 5 mars ont été envoyés à des membres du gouvernement et à des chancelleries. Ce sont les ministres de l’Intérieur Hamed Bakayoko, le ministre des affaires étrangères Charles Diby, le ministre de l’Economie et des finances et le porte-parole du gouvernement. L’envoi de ces mêmes actes aux partis politiques est en cours selon lui.
Au sujet de l’assignation en justice, il dit attendre que la justice dise le droit et non de prendre partie dans cette affaire. «Si la justice agit, nous en prendrons acte et nous agirons avec nos militants», dit-il avant de lancer un appel aux autorités ivoiriennes en ces termes: «laissez-nous régler nos problèmes en interne. Le Pdci se réunit librement, le Rdr attend un congrès le 22 mars et nous, on nous prive de réunion même dans nos domiciles. Sachons raison garder.»
Quant à la fermeture de la fondation Memel Fotêh, Laurent Akoun estime que de tels actes sont l’expression de la fin d’une époque commencée depuis 1990. «De 2011 à ce jour, c’est le clair obscur où les monstres agissent. Et en notre sein il y a des monstres. Mais en bas de l’échelle, il y a ceux qui refusent d’être gouvernés comme par le passé. Ils pourront fermer le siège, mais peuvent-ils fermer les idées. Nous travaillons sur le terrain avec méthode», a émis Laurent Akoun comme réflexion.
SD Connectionivoirienne.net
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