A Francfort des milliers de manifestants anti-austérité au siège de l’Euro et du Fcfa

 Julia Odenwald photo
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Jets de pierres et de pavés contre les policiers aux abords du vieil opérac et ontre la mairie de la ville. Poubelles et voitures incendiées… De premiers incidents ont eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi 18 mars au matin dans les rues de Francfort, où des milliers de manifestants anti-austérité comptent protester contre la politique de la Banque centrale européenne (BCE), qui inaugure dans la matinée son nouveau siège.

La manifestation est organisée à l’appel de Blockupy, alliance de différents mouvements de protestation, syndicats et partis politiques. Les organisateurs de la manifestation attendent au moins 10 000 manifestants. Soixante bus en provenance de 39 villes européennes ont également fait route vers Francfort.

 

 Julia Odenwald
Julia Odenwald

Parmi les intervenants, des représentants d’Attac, des syndicats, un représentant du parti de gauche radicale grec Syriza, ou encore Miguel Urban du mouvement espagnol Podemos, autant de mouvements et courants qui voient dans la BCE un des artisans majeurs des politiques d’austérité imposées à certains pays européens, Grèce en tête.

Un périmètre de sécurité a été édifié autour du nouveau bâtiment de la BCE, deux tours de verres entrelacées situées dans le quartier d’Ostend, dans l’est de Francfort, à l’emplacement de l’ancien marché de gros pour les fruits et légumes de la ville.
Une tour qui a coûté 1,2 milliard d’euros

Occupé depuis fin novembre 2014 par les équipes de la banque centrale (2 600 personnes), ce nouveau siège, dont le début des travaux remonte à 2008, sera inauguré officiellement mercredi matin, en présence du président de la BCE, Mario Draghi et d’une vingtaine d’invités triés sur le volet, dont le maire de Francfort.

Selon un porte-parole de l’institution, cette cérémonie sera « sobre », contexte de crise oblige. La construction de ce siège a, lui, été tout sauf sobre. Lancé en 2002, quand l’institution a acheté le site du Grossmarkthalle à la ville, ce chantier devait initialement coûter 850 millions d’euros. Mais, au final, la note a atteint 1,2 milliard d’euros.

La BCE n’a pas su éviter le dérapage des coûts. Elle a incriminé l’envolée des prix des matériaux de construction ainsi que la complexité bien plus forte que prévue de la rénovation de l’ancien marché – et donc plus chère aussi.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/03/18/a-francfort-la-bce-inaugure-son-siege-les-anti-austerite-manifestent_4595638_3234.html#x9eu6m1VHdVr0eLj.99

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