Côte-d’Ivoire Pour Blé Goudé « la décision de jonction est un non événement, seule la vérité comptera… »

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Déclaration relative à la décision de jonction des procès du président Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé

Le mercredi 11 Mars 2015, la chambre de première instance de la Cour Pénale Internationale a décidé de la jonction des dossiers du Président Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé, dans l’affaire relative à la crise postélectorale en République de Côte-d’Ivoire qui oppose ces deux personnalités ivoiriennes à la procureure Fatou Bensouda. Autrement dit, le Président Laurent Gbagbo et le Ministre Charles Blé Goudé seront jugés ensemble, par la même cour et aux mêmes dates.
Face à cette décision qui a suscité diverses réactions, le Ministre Charles Blé Goudé invite les ivoiriens en particulier, les africains et les démocrates du monde entier, en général, à ne point se laisser émouvoir outre mesure par une telle décision. Du fond de sa cellule, deux préoccupations majeures accaparent son esprit : La manifestation de la vérité et le retour de la paix dans son pays.

DE LA MANIFESTATION DE LA VÉRITÉ

Pour le Ministre Charles Blé Goudé, dans un procès, la condamnation, ou même la libération ne sont nullement le but final. L’objectif recherché dans un procès, est ni plus ni moins, la manifestation de la vérité ; la condamnation ou la libération en n’étant qu’une conséquence. C’est à juste titre qu’il disait face à la cour : « seule la vérité pourra m’ouvrir les portes de sortie de cette prison. » Que son procès et celui du Président Laurent Gbagbo soient joints ou disjoints, ce rendez-vous pour lui, sera l’occasion pour faire parler les faits afin que « se taisent à jamais les allégations, dans un silence sans gloire et que soit définitivement située, à la face du monde, la responsabilité de chaque acteur politique. » Qui a fait quoi, avant, pendant et après les élections Présidentielles de 2010, en Côte-d’Ivoire ? Telle est l’interrogation à laquelle la justice peine à trouver une réponse idoine. En attendant que son équipe de défense et lui-même décident de la suite judiciaire appropriée à donner, le Ministre Charles Blé Goudé demande aux uns et aux autres de considérer cette décision de jonction comme un non événement. Sa libération lui tient certes à cœur mais l’essentiel pour lui c’est que la Côte-d’Ivoire soit libérée de la haine et de la division entre ses fils et que la paix soit restaurée.

DU RETOUR DE LA PAIX EN CÔTE D’IVOIRE

En cette année électorale, période d’ambitions, de passions et de tensions, le Ministre Charles Blé Goudé, du fond de sa cellule nourrit le secret espoir de voir toute la classe politique de la Côte-d’Ivoire, le pouvoir aussi bien que l’opposition, tirant les leçons de notre passé douloureux encore présent, faire un effort de dépassement pour trouver des solutions structurelles et durables aux problèmes qui sont la source du conflit militaro-politique qui a endeuillé notre pays. Particulièrement aux ivoiriens, il lance cet appel : « à seulement quelques mois des échéances électorales de 2015, prions tous Dieu afin que ce pays que nous aimons tant ne s’embrase à nouveau sur l’autel d’ambitions personnelles sans bornes morales. N’est- il pas vrai que la meilleure manière de conjurer un mal, c’est d’en prendre conscience ? ».
Chers amis, voici exposés les sujets majeurs qui préoccupent le Ministre Charles Blé Goudé ; tout le reste ne se résumant qu’à des dégradés de gris. Le Ministre Charles Blé Goudé continue d’émettre le même souhait tel que formulé le 02 octobre 2014, au cours de l’audience de confirmation des charges : « J’espère tout simplement que la Cour Pénale Internationale ne s’érigera pas en un lieu où se fait le deuil du droit, courant ainsi le risque de donner raison à une certaine opinion qui estime que les Africains qui y sont déportés seraient déjà condamnés avant même d’être jugés . Pour les tenants de cette thèse, la CPI est un instrument dont se serviraient certains dirigeants de ce monde pour se débarrasser d’adversaires politiques indociles ou gênants. Une telle CPI ne saurait parvenir à décourager les vrais auteurs de crimes contre l’humanité, qui courent encore les rues et autres salons feutrés des palais en falsifiant l’histoire récente dont de nombreux témoins sont encore en vie.
Tôt ou tard, La vérité finira par jaillir des décombres où croient l’avoir ensevelie les falsificateurs. » Comme vous pouvez vous en rendre compte, dans la dignité, la lucidité et la responsabilité, le leader du Congrès Panafricain pour la Justice et l’Egalité des Peuples (COJEP), continue sa mission de quête pour la vérité qu’il inscrit dans la durée. Car, dira-t-il : « contrairement à ce que peuvent croire une certaine catégorie de personnes qui réduisent la vie aux aiguilles de leur montre, chaque jour que je passe dans cette cellule renforce ma foi en un monde où personne ne se sentira obligé de réaliser son bonheur sur la sépulture de la vie de son semblable. Je reste convaincu qu’il n’est pas impossible que tous, nous soyons heureux ensemble.

C’est pourquoi, même si mon corps est enfermé, mon esprit se sent libre comme un vol d’oiseau. Je rêve toujours de cette Côte-d’Ivoire, ce TOUT qui a besoin de TOUS. « Jamais, au nom d’ambitions personnelles et de ressentiments de quelques nature que ce soit, je ne saurais souhaiter la catastrophe a mon pays, pas plus que je ne l’ai fait hier, quand mes alliés étaient encore aux affaires. A mes yeux, la promotion de la paix n’est pas saisonnière tout comme le choix pour la paix n’est ni une option ni une stratégie, mais un impératif catégorique, une conviction.» Pour le Ministre Charles Blé Goudé « le combat pour la liberté est un marathon qui ne s’accommode point avec la vitesse ou la précipitation. Pour en savourer les délices, il est bon d’inscrire nos actions sur le long terme, de savoir vivre les moments d’épreuves et même d’humiliations, savoir perdre aujourd’hui pour pouvoir gagner demain. C’est-à-dire que les douleurs que nous endurons aujourd’hui, à travers cette privation de liberté, doivent servir à construire une autoroute d’espoir pour les générations à venir afin que plus jamais d’innocentes personnes subissent le sort dont nous sommes victimes aujourd’hui » Le meilleur est à venir ! Un jour, il fera jour !

Fait à Abidjan, le 16 Mars 2015 Pour le Ministre Charles Blé Goudé
LE PORTE-PAROLE Docteur Patrice SARAKA

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