Selon des sources judiciaires à Abidjan en Côte-d’Ivoire, il a été signifié, jeudi 12 mars 2015, à monsieur Pascal Affi N’Guessan, ancien président du Front Populaire Ivoirien, de vider l’ex QG de campagne de l’ex président Laurent Gbagbo, qui sert de siège provisoire au parti depuis l’incendie du siège officiel situé en Zone 4, durant les événements de la crise poste électorale de 2011. Nady Bamba, la seconde épouse de Laurent Gbagbo, propriétaire légale de cette résidence située au quartier Attoban dans la commune de Cocody, souhaite récupérer son bien.
AFFAIRE SIEGE DU FPI: FAISONS DES PRECISIONS
Pendant les élections, en plus du siège du FPI situé en Zone 4 et qui était réservé aux militants de ce parti, il fallait trouver un QG de campagne pour les directeurs nationaux de campagne (DNC) puisque le président Gbagbo était le candidat d’une coalition. C’est dans ce cadre que Koné Bruno, actuel ministre de Ouattara qui avait été démarché par Konaté navigué, Koné Dossongui et d’autres cadres du nord, proches du président Gbagbo pour être dans sa direction de campagne a proposé la sienne qui est voisine de l’actuel siège provisoire.
Quand le deal ne s’est plus fait, il fallait trouver un autre bureau et c’est ainsi que Nady Bamba a mis sa maison à la disposition de Issa Malick. Mais le président Gbagbo dans un souci de ne pas créer de confusion entre les affaires de l’Etat et sa campagne présidentielle a commencé à recevoir les journalistes et les personnes qui venaient le voir au QG plutôt qu’au Palais. Tout le monde a fini par s’y retrouver.
C’est après le pillage du siège du FPI par les badauds (précisons que c’est une location et non la propriété du FPI), Akoun Laurent et Demba Traoré ont démarché Nady Bamba afin qu’elle mette sa maison à la disposition du FPI. Un contrat à titre gracieux a donc été signé entre elle et Akoun Laurent. La preuve est qu’après la campagne et les évènements qui ont suivi, le QG était fermé en permanence.
Etant donné que Akoun n’a plus le droit de mettre les pieds dans le bâtiment dont il détient le contrat, il l’a donc signifié à la propriétaire qui a demandé à ceux qui le squattent actuellement de le libérer le plus rapidement possible. C’est donc cette démarche qui a été faite par un huissier de justice commis pour la circonstance. Ceux qui occupent illégalement la maison de la pauvre dame et dont nous ignorons la nature ont jusqu’au lundi pour quitter les lieux…A moins qu’ils saisissent encore une fois la justice.
En définitive, il nous faut retenir qu’en dépit des 800.000.000 de subventions annuelles, des 5% mensuels prélevés par le FPI sur le salaire de tous ses responsables (cadres, élus, ministre, membres d’institutions, etc.) conformément aux textes, ce parti n’a pas de patrimoine immobilier et n’a pas été en mesure de s’en doter en 11 années d’exercice du pouvoir d’Etat. Et pourtant…Ils se sont construits des châteaux et des forteresses.
S.B.
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