Apres la rencontre qu’il a eue avec ses coordonnateurs de campagne d’Europe, à Nantes la semaine dernière, l’ex- Premier ministre Charles Konan Banny a mis à profit sa visite en Europe. Ce sont plus de 150 militants PDCI-RDA de Suisse et d’Italie qu’il a rencontrés en banlieue parisienne (Bobigny), mercredi 10 mars 2015.
«Certains pensent que le PDCI-RDA serait un héritage que l’on recevrait du voisinage par délégation ou par consensus. Cette idée contre nature ne peut que me révolter. Je m’insurge contre cette façon de percevoir les choses. Comment voulez-vous que le voisin de mon père me choisisse comme héritier parce que j’incarnerais ses aspirations et inspirations ? Mais qui est donc ce voisin ?, s’est-il interrogé.
«Justement le problème se situe à ce niveau. Le RDR est le voisin-adversaire politique du PDCI-RDA. Je voudrais donc vous inviter à observer ceci. Ce que vous devez retenir, chers camarades militants du PDCI-RDA, c’est qu’il y a un grand fossé entre ce qu’on appelle l’HERITAGE et l’HERITIER. Chez nous au village, aucun chef de famille n’a jamais cédé au fils du voisin son héritage, héritage qui reste le fruit de tant de labeurs et de frustrations. Jamais, cela ne se fait chez nous. L’héritier joui de son titre et du contenu de l’héritage. Le RDR n’est pas héritier du PDCI-RDA. Il fait partie de l’héritage du PDCI-RDA et ne peut être détenteur du titre d’héritier de ce grand parti. Le RDR, et cela est vrai, est le parti voisin du PDCI et son adversaire politique. C’est plutôt ce parti sorti des entrailles de notre grand PDCI qui devrait soutenir la candidature d’un vrai héritier de ce parti quinquagénaire. Notre parti ne doit en aucun cas lui confier son héritage. Vous devez bien le retenir et bien le comprendre, soutient-il.
«S’il n’est pas vrai dans nos traditions de confier l’héritage des enfants à ceux du voisin, cela ne peut être non plus concevable en politique. Je refuse que mon héritage, le PDCI-RDA, soit donné au fils du voisin-adversaire et je ne saurais le céder au premier venu. Pourquoi ? A cause des sentiments inavoués malsains que nourrit ledit voisin à l’encontre de mon père depuis des lurettes. Je défendrais l’héritage du père envers et contre tous et surtout contre mon père. Parce que ce serait le comble de l’indécence que d’accepter une telle décision même venant de mon père. Car au-delà de sa volonté de me déshériter, je ne saurai me positionner en démissionnaire», a poursuivi Charles Konan Banny, devant ses hôtes du jour.
«Je le répète à qui veut l’entendre, le PDCI-RDA doit avoir son propre candidat à l’élection présidentielle de 2015. C’est dans ce parti que l’immense majorité des ivoiriens, y compris le RDR, ont milité. Le PDCI-RDA, après près d’un demi-siècle de gestion de ce pays, à mon sens, regorge encore aujourd’hui des milliers de cadres es-qualité capables de sortir notre pays de la crise qui l’a longtemps défigurée de fond en comble. Nous devons défendre notre héritage contre toute imposture et toute forfaiture. Je veux compter sur vous tous ici présents pour véhiculer ma vision de rassemblement des enfants de notre pays en vue de reconstruire dans la paix et le dialogue notre grande nation, a insisté M. Charles Konan Banny.
Service communication Banny
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