Après Simone Gbagbo, place au procès Robert Guei
Le procureur militaire de la république Ange Kessy Kouamé a ce mercredi lors d’une conférence de presse rendu public les conclusions de l’enquête sur l’assassinat de l’ex-chef d’État Robert Guei survenu aux premières heures de la rébellion du 19 septembre 2002.
Pour la première fois depuis l’assassinat du général Guei, une voix officielle rétablit les faits et situe les responsabilités. Le procureur militaire a expliqué que dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002 le général Guei était informé par sa garde de l’attaque de la ville d’Abidjan par des individus armés, il se réfugie à la cathédrale St Paul du plateau proche de son domicile.
Peu de temps après son arrivée dans ce lieu de culte, une patrouille commandée par Dogbo Blé viendra l’extraire des lieux et ce « malgré l’opposition d’un prêtre ». Le général Guei sera remis immédiatement à une autre patrouille cette fois-ci dirigée par le capitaine Séka Yapo Anselme alors Aide de camp de la première dame, Simone Gbagbo. « Ils se saisissent du général et prennent la direction de la corniche ‘’ précise le procureur militaire.
Selon les enquêteurs, arrivé dans les environs de la corniche ‘’ils marquent un arrêt, le capitaine Séka fait descendre le général Guéï et malgré ses supplications, tire à bout portant au moins deux balles dans la tête qui l’atteignent mortellement », a précisé le magistrat militaire.
Le forfait accompli, la patrouille dirigée par Seka Seka rebrousse chemin et se rend au domicile du général où ils trouvent sa femme Doudou Rose Guei et le personnel de maison. La femme du général ayant grimpé une clôture pour s’échapper sera accueillie au bas par le capitaine Séka lui-même qui ‘’lui loge plusieurs balles dans la tête « , dira Ange Kessi.
Selon le parquet militaire la procédure d’enquête qui a entendu une quarantaine de témoins civils, militaires et gendarme est bouclée, alors s’ouvrira les jours avenirs un procès où les mis en cause seront poursuivi pour quatre principaux chefs d’accusation: arrestation illégale et séquestration assassinat et complicité d’assassinat.
L’ouverture du procès sur l’assassinat du général Guei qui intervient après celui de la crise post-électorale qui a vu condamner à 20 ans de prison, l’ex première dame Simone Gbagbo fait croire que la justice Ivoirienne est décidée à en finir avec toutes ces affaires pendantes de la dernière crise qui a secoué le pays. Un pas étant fait pour élucider ce qui est arrivé à la famille Guei, nous espérons que d’autres pas judiciaires seront faits pour avoir toute la vérité sur l’assassinat de Boga Doudou, du Dr Dakoury Tabley et de plusieurs innocents anonymes mort ce jour là.
@fulbertkoffi
Journaliste Indépendant
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