Les avocats de la famille de Thomas Sankara ont dénoncé mardi “la lenteur“ de la procédure d’exhumation et d’expertise des restes de l’ancien président, enterré dans une tombe supposée être la sienne dans un quartier situé au Centre-est de Ouagadougou.
“La lenteur nous désole et nous inquiète. Les paroles doivent céder place aux actes concrets“, a déclaré Me Bénéwendé Sankara, l’un des trois avocats de la famille, à une conférence de presse à Ouagadougou.
Me Ambroise Farama a pour sa part déploré “un déficit de communication, une mauvaise approche“ du gouvernement de la transition, qui avait affirmé “ volonté d’aller jusqu’au bout de ses promesses“.
Cette sortie des avocats de la famille Sankara intervient une semaine après un décret du gouvernement autorisant l’exhumation et l’expertise des restes de l’ancien président Thomas Sankara, enterré dans une tombe supposée être la sienne, au cimetière de Dagnoen (Centre-est Ouagadougou).
Selon Me Bénéwendé, le gouvernement “doit prendre en charge“ l’opération d’exhumation, laquelle doit se faire “sous le contrôle d’un juge judiciaire, en présence de la famille“ de l’ancien président.
“On attend de voir le juge“, a-t-il indiqué, ajoutant avoir rencontré le premier ministre Burkinabè Yacouba Zida qui a promis confier le dossier – jusque là en en instance au tribunal de Ouagadougou – à la justice militaire dans les “meilleurs délais“.
L’exhumation et l’expertise de la supposée tombe de Thomas Sankara sont réclamées depuis des années par la famille de l’ancien président, décédé en 1987 à la suite d’un coup d’Etat qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir.
JAD
Par Jacob DJOSSOU
Alerte info
Commentaires Facebook