La Côte-d’Ivoire peut continuer à s’endetter selon l’Intelligent d’Abidjan

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Capacité d’endettement de la Côte d’Ivoire: une signature toujours crédible sur tous les marchés financiers

Les nouvelles autorités ivoiriennes sont déterminées à donner à la Côte d’Ivoire les moyens d’atteindre son émergence à l’horizon 2020. La précence de la Côte d’Ivoire sur les marchés internationaux, à travers le lancement d’emprunts obligataires sur le marché de l’espace UEMOA et l’Eurobond, au plan international, font partie de ces moyens. Entre 2011 et 2014, l’Etat ivoirien sous la houlette du Président Alassane Ouattara a lancé seize (16) emprunts obligataires, dont le dernier à savoir l’emprunt obligataire par appel public à l’épargne du Trésor public de Côte d’Ivoire (TPCI 6,55% 2014-2022) a donné lieu à une première cotation à la Bourse régionale des valeurs mobilères (BRVM) d’Abidjan. «Avec 16 emprunts, l’Etat de Côte d’Ivoire a levé à ce jour plus de 1. 220 milliards de FCFA sur le marché pour le financement de besoins de trésorerie et d’investissement. Ce nouveau titre vient porter à sept le nombre de lignes obligataires dont dispose le Trésor Public de Côte d’Ivoire à la BRVM, soit un montant total de 526 milliards de FCFA, représentant plus de la moitié de la capitalisation boursière du compartiment obligataire», rappelait Edoh Kossi Amenouvé, directeur general de la BRVM le mardi 24 février 2015, lors de la première cotation de cet emprunt obligataire qui a rapporté, ce jour-là, 4. 000. 000 millions de FCFA. A cette même date, la Côte d’Ivoire lançait à Londres le deuxième emprunt obligataire de son histoire sur le marché international en vue de mobiliser, à travers l’Eurobond, 1 milliard de dollars, soit près de 500 milliards de FCFA.

Deux emprunts obligataires sur le marché international, mais la signature de la Côte d’Ivoire est toujours crédible.

La présence de la Côte d’Ivoire sur les marchés internationaux par l’émission d’emprunts obligataires inquiète certains Ivoiriens. Ils estiment que la Côte d’Ivoire est surendettée et que de ce fait, elle ne peut plus émettre d’emprunts obligataires. Dans son rapport trimestriel relatif à l’analyse des chiffres de l’endettement en Côte d’Ivoire, le parti LIDER de Mamadou Koulibaly dépeint même une situation «déprimante» en ces termes : «En fin décembre 2014, la dette de l’Etat de Côte d’Ivoire se situe à 7. 804,64 milliards de FCFA. Comparé à fin décembre 2013, où le stock de la dette était à 6. 379,53 milliards, c’est un accroissement de plus de 1. 425,11 milliards en un an. Il faut noter qu’en septembre 2011, juste avant le PPTE, le stock était de 7. 525,84 milliards et en septembre 2012, après les annulations, la dette totale de la Côte d’Ivoire se situait à 6. 176,46 milliards de FCFA. Mais si entre 2012 et 2013 ce stock a augmenté de 203 milliards, la hausse a été vertigineuse depuis 2013. Cette dette se répartit entre la dette extérieure de 4.772,74 milliards et la dette intérieure de 3. 031,9 milliards». De l’avis de personnes qualifiées et rompues aux arcanes des finances, la capacité d’endettement de la Côte d’Ivoire est intacte : «On peut parler de seuil au niveau de l’Eurobond, mais tout dépend de la capacité de remboursement de la Côte d’Ivoire. Le marché financier international fait confiance aux autorités ivoiriennes et la signature de la Côte d’Ivoire est toujours crédible. La capacité d’endettement de la Côte d’Ivoire est intacte et les choses se passent selon le calendrier qui a été élaboré. L’Eurobonds a eu lieu en février comme prévu et nous avons fait une bonne opération, en avril ou mai nous lançons un emprunt obligataire».

Dont acte !
O. D et C.K
L’Intelligent d’Abidjan

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