Le 8ème congrès panafricain condamne les violations de la souveraineté territoriale en Afrique et la dignité des présidents Laurent Gbagbo et Kadhafi par la France
« …Nous préoccupant de la situation actuelle (en Côte d’Ivoire et en Libye), nous avons reconnu le devoir pour le 8e congrès panafricain d’évoquer dans les termes les plus vigoureux les cas récents de violation de la souveraineté territoriale et la dignité personnelle, en particulier les enlèvements (suivi de l’assassinat d’un) des Présidents Laurent Gbagbo et Mouammar Kadhafi ».
C’est en ces termes que les nombreux délégués participant au 8ème Congrès panafricain qui s’est tenu à Accra (Ghana) du 5 au 7 mars 2015, ont unanimement adopté comme l’un des points principaux de la résolution générale qui a sanctionné ces assises. Ces délégués venus du monde entier notamment de l’Afrique mais aussi de la diaspora nord-américaine, des Caraïbes, de l’Amérique latine et de l’Europe parmi lesquels des organisations panafricaines des femmes et de jeunesse, des autorités politiques, des intellectuels de renom, des diplomates, des leaders d’opinion notamment les Elders, et des hommes de media ont condamné fermement les interventions militaires impérialistes et néocolonialistes en Afrique surtout celles de la France en Côte d’Ivoire et en Libye et demandé au Congrès panafricain de prendre position en des termes vigoureux contre ce qu’ils qualifient de violations intolérables et inacceptables, des Etats souverains et des atteintes à la dignité des Chefs d’Etat africains ainsi que les agressions contre les peuples, leur autodétermination et contre la démocratie par les puissances impérialistes, néocolonialistes, rétrogrades et anachroniques.
« Pourquoi ce sont toujours les leaders africains qui travaillent pour la promotion de l’Afrique qui sont assassinés ? » Se sont inquiétées les délégations africaines qui, tout en évoquant la mémoire des pères fondateurs et des principaux artisans du panafricanisme tels que Nkrumah, Lumumba, Samora Machel, Sankara, Kadhafi et bien d’autres, ont demandé au cours de leurs intervention la mobilisation de toutes les forces progressistes à travers le monde pour soutenir ceux qui sont encore vivants, notamment le président Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire, panafricaniste engagé, grande victime du néocolonialisme, injustement détenu à La Haye.
Le 8ème Congrès panafricain ouvert le 5 mars 2015 par le président ghanéen John Dramani Mahama en présence du président Yayi Boni du Bénin, du vice-président iranien au nom des pays Non-alignés, de hautes autorités représentant leur gouvernement notamment l’Algérie, la Guinée Equatoriale, le Togo, le Venezuela et le Zimbabwe qui ont tous délivré des messages de solidarité, s’est achevé au Centre international des Conférences le 7 mars en présence du ministre ghanéen de la Défense qui a prononcé le discours de clôture au nom du gouvernement.
Il est bon de noter que le 8ème Congrès panafricain qui a reçu un message de félicitation et d’encouragement du président Assad et du peuple de Syrie a vu la participation de deux délégations ivoiriennes invitées : une conduite par le ministre Justin Koné Katinan au nom du président Laurent Gbagbo, l’autre, par le ministre Emile Guiriéoulou, au nom de la Coordination Fpi en exil à Accra.
Une correspondance particulière
De Lazare KOFFI KOFFI
à Accra
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