Dans publication du 20 octobre 2014, Jeune Afrique annonçait déjà le verdict du procès aux assises des partisans du président Laurent Gbagbo. Cet hebdomadaire avait prédit la relaxe du président sortant du FPI, Pascal Affi N’Guessan car celui-ci devait accompagner Ouattara aux élections présidentielles prochaines pour valider son élection. En donnant la parole à certains proches du chef de l’Etat, ceux avaient indiqué qu’ils «instrumentaliseraient» les procès à venir contre les pro-Gbagbo, pour leur faire du chantage et lézarder encore plus un mur déjà fissuré ». Ainsi, ces proches de Ouattara avaient «prophétisé» via Jeune Afrique, ce qui arrive aujourd’hui : que Pascal Affi N’Guessan ne devrait pas retourner en prison. Mais les autres cadres du FPI qui sont en liberté provisoire ne seront pas tous acquittés. Car précisentils, «il faut qu’il y ait des condamnations». D’abord pour le principe. Mais parce que le pouvoir doit avoir une marge de manœuvre dans les discussions avec le parti de Laurent Gbagbo. «Il faut qu’il soit candidat l’an prochain. C’est Affi qui porte les couleurs du FPI, et il est raisonnable. Et puis parce que cela nous donnera des marges de négociation face au FPI avant l’élection.», explique ainsi un «conseiller à la présidence». Et Jeune Afrique décrypte ses propos: «En clair, les opposant les plus radicaux pourraient bien être frappés d’inéligibilité». Aujourd’hui, le commun des mortels comprend mieux le réquisitoire du parquet contre Affi N’Guessan. Deux ans de prison requis contre Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI) à qui le pouvoir reproche tant de chose, pour qui les charges de troubles à l’ordre public ont été retenues. Et si une telle condamnation devait être suivie par le juge, elle serait couverte par la période de détention provisoire effectuée par Affi, qui souhaite représenter le FPI à la présidentielle d’octobre. Pour obtenir une telle clemence du tribunal, Affi N’guessan dû brader le parti de Gbagbo. Il a décidé de façon unilatérale du maintien de son émissaire, Alain Dogou à la Commission électorale indépendante (CEI). Il a intenté un procès contre le comité de contrôle du parti pour obtenir l’invalidation de la candidature du président Laurent Gbagbo à la présidence du FPI. Et a égalament fait reporter la tenue du congrès.
Naturellement, le parquet général a requis une peine de 10 ans de prison contre l’ancienne Première dame ivoirienne Simone Gbagbo parce qu’elle est l’une des personnes susceptibles de freiner les ambitions politiques démesurées du président sortant du FPI qui s’apprête certainement à lancer l’appel de «Bougouanou» pour accompagner Ouattara. Tous savent en effet, la réputation de l’ex-Première dame Simone Gbagbo mais également son charisme. En la maintenant en prison à quelques mois de la présidentielle, le régime déblaie ainsi la voie à Affi qui malgré son impopularité au sein du FPI compte détruire le parti de Laurent. Le plus ridicule dans cette affaire, c’est l’avocat général a demandé 5 ans d’emprisonnement pour Michel Gbagbo, le fils de l’ex-président Laurent Gbagbo, coupable selon le parquet d’atteintes à l’ordre public et participation à un mouvement insurrectionnel. Ce réquisitoire du parquet n’est en effet pas fortuit. Michel Gbagbo, a déposé plainte via son avocate, en juin dernier, en France pour « enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants » contre Guillaume Soro et neuf anciens « comzones ». Et l’Etat de Côte d’Ivoire a peur que certaines vérités ne soient révélées, veut l’empêcher de quitter le territoire ivoirien. En tout, 82 personnes sont jugées avec l’ex-première dame Simone Gbagbo depuis fin décembre pour des faits regroupés sous le chef d’accusation d’atteintes à la sûreté de l’État commis durant la crise de 2010-2011.
Georgette Afi
Aujourd’hui
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