De la nécessité de pérenniser « de l’esprit Gbagbo »
Voici ce qui est demandé à Affi, simple, claire et sans ambigüité – Par Jean-Marie Dekpai
Les gens sont de très mauvaise foi. Mais bon, pas trop important pour le sujet que je veux aborder. Il semble toutefois que la mauvaise foi est la chose la mieux partagée en politique. Pour revenir à mon propos, je me rends compte tout simplement que nombre d’entre nous n’ont jamais cru ni en la lutte que nous menons ensemble encore moins à son efficacité. Il est tout simplement déplorable que des gens qui sont bien des fois au devant de cette lutte fassent des déclarations qui mettent en doute leur bon vouloir de nous aider à sortir notre pays de l’ornière.
Quel way? Dirait l’autre.
Mettre la candidature du Pr. Gbagbo à la présidence du FPI à l’actif de sa propre libération relève d’un raisonnement méprisant des capacités de ce dernier tout en mettant en doute l’utilité des manifestations que nous ne cessons de faire depuis bientôt quatre ans.
Pour rappel, Laurent Gbagbo n’a pas attendu d’être le président du FPI pour se défendre magistralement et dans son discours historique du 28 février 2013, lors de sa comparution. Le souhait de voir Gbagbo à la tête du FPI relève de la reconnaissance à lui faite pour le sacrifice de sa vie. Jamais cela lui servira de tremplin pour compromettre la question de la souveraineté de son pays et par analogie la souveraineté du peuple ivoirien. « La souveraineté de la Côte-d’Ivoire, c’est elle que je suis chargé de défendre, elle je ne la négocie pas » avait-il dit le 4 décembre 2010 lors de sa prestation de serment au palais présidentiel au plateau. Pour le moins qu’on puisse dire c’est que l’homme politique Gbagbo est un épouvantail aussi bien pour ses ennemis-adversaires politiques que pour ses propres camarades de lutte. Affirmer même que le fait d’être candidat à la présidence de son parti fait de lui automatiquement partie prenante dans le processus de sa libération et que cette situation pourrait le conduire à des compromissions relève tout doucement d’une injure très grave à l’engagement politique de l’homme et à sa capacité d’utiliser ses propres compétences intellectuelles et humaines pour pouvoir se défendre.
Gbagbo est le président légal et légitime de la Côte-d’Ivoire, à ce titre, il endosse la responsabilité du bon fonctionnement comme du dysfonctionnement de l’État. C’est avec ce statut qu’il se trouve à la Haye.
Que vaut le siège du président d’un parti politique devant une institution étatique de premier plan?
Nous voulons que Gbagbo soit candidat à la présidence de son parti pour deux raisons fondamentales. D’abord lui témoigner notre reconnaissance pour le sacrifice de sa vie mais aussi et surtout pour ne pas endosser la mort en politique de ce don de Dieu à notre pays.
Nous savons tous que la déportation du Pr. Gbagbo à la Haye répond à une exigence: l’éloigner aussi longtemps de son pays et de son peuple pour faciliter l’oubli et tuer définitivement son influence sur ses compatriotes. Nous avons la chance que Gbagbo soit encore vivant, plutôt que de le vilipender, faisons de lui un pilier infrangible de la vie publique de notre pays. Nous contribuerons ainsi à pérenniser de l’esprit Gbagbo parmi le peuple ivoirien. Bonne journée dominicale. Amoungnan JMD
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