Par Serge Alain Koffi
Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan, a révélé samedi avoir dépensé trois millions de FCFA pour expertiser la lettre notariée attribuée au fondateur du parti Laurent Gbagbo, pour confirmer sa candidature à la présidence de la formation politique.
“C’est le même complot (…) Et donc j’ai décidé de faire expertiser la lettre, la signature par un cabinet qui a conclu que ce n’est pas la signature de Gbagbo. Un cabinet sérieux parce qu’ils m’ont pris trois millions pour l’expertise de la signature’’, a déclaré Pascal Affi N’guessan, lors d’une assemblée générale des jeunes de son parti au siège de la formation politique à Cocody (quartier chic à l’est d’Abidjan).
Début novembre, Michel Gbagbo, le fils de l’ex-chef d’Etat, avait, avec des cadres du FPI, déposé la candidature de son père à la présidence du parti contre Affi N’guessan.
Affi N’guessan, candidat à sa succession, conteste la régularité de la candidature de Laurent Gbagbo. Il accuse certains de ses camarades de vouloir l’évincer “en instrumentalisant le nom’’ de l’ancien chef de l’Etat.
Pour attester de la régularité de la candidature de Gbagbo, ses partisans avaient il y a quelques mois brandit une lettre notariée attribuée à l’ex-chef d’Etat.
Saisie pour trancher la question, la justice ivoirienne a rejeté fin décembre la candidature de l’ex-chef de l’Etat, incarcéré depuis novembre 2011 à la CPI qui le soupçonne de “crimes contre l’humanité’’, faute de lettre manuscrite de candidature [pas dans les statuts et reglèment] comme l’avait souhaité le commité d’organisation du congrès..
SKO
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