Par Alain Tra Bi
L’Organisation non gouvernemental international (ONG) Amnesty International a dénoncé mercredi à Abidjan « le caractère sélectif » de la justice ivoirienne dans son rapport annuel 2014-2015 au cours d’une cérémonie.
« Des craintes ont été soulevées quant à la pertinence de l’action gouvernementale sur l’absence d’obligation de rendre des comptes ou son caractère sélectif pour les infractions commises lors des évènements postélectoraux de 2010-2011 », a indiqué le rapport.
La présidente de Amnesty International section Côte d’Ivoire, Nathalie Kouakou, a qualifié mercredi « d’avancée », la tenue du procès des personnes détenues à la suite de la crise postélectorale de 2010-2011 qui a fait officiellement plus de 3.000 morts, lors d’une conférence publique à Abidjan.
Amesty international a également dénoncé la décision du tribunal d’Abidjan qui a déclaré « irrecevable » la candidature de l’ancien chef de l’Etat déchu à la tête de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI).
Laurent Gbagbo est détenu depuis novembre 2011 à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, dans l’attente de son procès qui s’ouvre en juillet 2015.
ATB
Alerte info
Le Rapport 2014/15 d’Amnesty International
À l’occasion de l’Examen périodique universel [EPU] de la Côte d’Ivoire par l’ONU, des craintes ont été soulevées quant à la pertinence de l’action gouvernementale sur plusieurs questions, notamment les droits des femmes et l’absence d’obligation de rendre des comptes [u son caractère sélectif] pour les infractions commises lors des événements postélectoraux de 2010-2011. Des centaines de détenus devaient être jugés pour ces violences. La Côte d’Ivoire a refusé le retour de plus de 400 de ses ressortissants qui s’étaient réfugiés au Liberia pendant la crise postélectorale. Cette année encore, les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles, transgenres ou intersexuées [LGBTI] ont été victimes de discrimination.
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