L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo a affirmé lundi qu’elle n’a « pas envoyé de chars à Abobo », commune au nord d’Abidjan, réputée proche de l’actuel président Alassane Ouattara et dont elle était le député, pendant la crise post-électorale de décembre 2010 à avril 2011.
« Je n’ai pas envoyé de chars à Abobo », a déclaré Simone Gbagbo, à la barre, lors de sa comparution au tribunal d’Abidjan.
Député de cette commune populaire d’Abidjan de 2000 jusqu’à la chute de l’ex-parti au pouvoir en avril 2011, Mme Gbagbo a répondu aux juges qu’elle « ne participais pas aux réunions de l’Etat-major », pendant la crise post-électorale qui a fait officiellement plus de 3.000 morts.
Des violences qui ont fait plusieurs morts ont été enregistrées dans ce quartier d’Abidjan où la Cour Pénale internationale (CPI) qui réclame également l’ex-première dame pour « crimes contre l’humanité », accuse des forces fidèles à l’ex-président Laurent Gbagbo d’y avoir commis des viols et crimes.
Devant la cour d’assises, Simone Gbagbo a indiqué qu’elle « ne (se) reconnais pas de part de responsabilité dans la crise » en Côte d’Ivoire, invitant le président à « dire juste le droit », après 11 heures de débats
Depuis fin décembre 2014, 83 proches de M. Gbagbo, incarcéré à La Haye depuis 2011, comparaissent au tribunal d’Abidjan pour atteinte à la sureté de l’Etat pendant les violences post-électorales.
L’audience a été suspendue et devrait reprendre le 02 mars avec les plaidoiries et réquisitoire de l’accusation.
EFI
Par Edwige FIENDE
Les commentaires sont fermés.