Par Géraldine Yanon
L’ex-commandant de la garde Républicaine sous l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, le Général Dogbo Blé, jugé pour sa présumé implication dans la crise post-électorale de 2010, a clamé jeudi n’avoir « jamais fait allégeance » lors de son procès en assises, au tribunal d’Abidjan.
« Depuis que je suis militaire, je n’ai jamais fait allégeance à un président », a lancé M. Dogbo Blé à la barre, mettant « quiconque au défi » de lui apporter « une seule preuve » sur sa culpabilité dans les faits d' »atteinte à la sûreté de l’Etat » qui lui sont reprochés.
A l’issue du scrutin d’octobre 2010, la Commission électorale indépendante (CEI) soutenue par la communauté internationale a déclaré Alassane Ouattara vainqueur tandis que le Conseil constitutionnel avait attribué la victoire à Laurent Gbagbo. M. Dogbo Blé est resté fidèle à M. Gbagbo.
Se défendant de ne pas être un « militant » mais plutôt un « soldat », l’ex-chef de la garde républicaine, a ajouté qu’il était impossible de « défendre sans armes », il a estimé que la cause qu’il défendait n’est » jusque là pas perdue ».
Le Général Dogbo Blé a été deja condamné le 1er octobre 2012 à 15 ans de prison ferme après un premier procès pour l’assassinat du colonel-major Adama Dosso, et purge actuellement sa peine.
Contrairement à Dogbo Blé, l’ancien patron de la marine ivoirienne, le vice-amiral Vagba Faussignaux reconnait avoir fait allégeance à Laurent Gbagbo, à la demande du chef d’État major d’alors, le Général Mangou.
L’épouse de l’ancien président ivoirien, Simone Gbagbo, devrait comparaitre lundi devant la cour.
Simone Gbagbo et 82 proches de Laurent Gbagbo comparaissent depuis décembre pour « atteinte à la sureté de l’Etat, atteinte à la défense nationale, complot contre l’autorité de l’Etat, constitution de bandes armées, attentat à l’ordre public, xénophobie, tribalisme ».
GAP
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