« Monsieur le Président, je ne me reconnais pas dans les faits. Cette guerre, on n’a pas à me la raconter. Parce que moi-même, je l’ai vécu », martèle t-il . Et de poursuivre, Je suis titulaire d’une Maitrise en Sciences économiques. Après donc, mon diplôme, j’ai présenté le concours de l’école militaire spéciale de Saint Cyr. Après ma formation, je fus affecté au bataillon blindé. J’ai été plus tard commandant de ce bataillon. J’ai passé 13 ans au BB (Ndlr Bataillon Blindé). En 2000, je suis arrivé à la Garde Républicaine. A titre de rappel, la Garde Républicaine fut crée par Décret Présidentiel et par le Président feu Félix Houphouët Boigny. Jusqu’à ce jour, ce Décret n’a jamais été modifié. Quelle est la mission de la Garde Républicaine : C’est assurer la sécurité du Président de la République, la sécurité des Institutions de la République, la sécurité des personnalités de l’Etat de Côte d’Ivoire, cette tâche, nous la partageons avec la gendarmerie nationale et la police nationale et assurer l’ordre public dans une certaine mesure. C’est ce que j’ai fait. Je n’ai pas outrepassé en aucun moment mes prérogatives. Quand Monsieur Gbagbo Laurent a prêté serment à la salle des pas perdus du Palais présidentiel, en ce moment, il n’y a plus de débat. Je ne veux rien vous apprendre. Mais, quand un Président est investi par le Conseil Constitutionnel, c’est à ce chef d’Etat qu’on obéit.
Des gens ont des préjugés sur moi. Qu’ils arrêtent. C’est moi qui ai appelé Choi de mon téléphone portable après l’arrestation de Laurent Gbagbo pour lui dire: «Monsieur Choï, l’armée française vient d’arrêter le Président Laurent Gbagbo. Envoyez –moi des militaires pour sécuriser la résidence. Et après quelques minutes, un détachement est arrivé avec à sa tête un Général ghanéen…Mon Président, nous les militaires, c’est la République. Quand, la République est attaquée, il faut la défendre au prix de sa vie… »
S.B.
Côte d’Ivoire: deux Généraux pro-Gbagbo entendus par la justice
Abidjan (Côte d’Ivoire) – Deux généraux proches de l’ancien Chef de l’Etat Laurent Gbagbo ont été attendus, jeudi, par la justice ivoirienne dans le cadre du procès de l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo et de ses 82 autres co-accusés, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.
L’Amiral Vagba Fausignaux, ex-patron de la marine nationale ainsi que le Général Brunot Dogbo Blé, ancien Commandant de la Garde Républicaine ont été entendus par le Cour d’Assises d’Abidjan.
« Jusqu’au 30 mars 2011, il n’y avait pas de miliciens à la base de la marine nationale. Quand un président est investi par le Conseil constitutionnel, tous les Grands corps font allégeance au Chef de l’Etat » a déclaré Vagba Fausignaux.
Insistant que «Gbagbo a été investi par le Conseil constitutionnel», il a rappelé que «les débats politiques ne nous concernent pas ».
« Pendant toute cette crise, je n’ai fait qu’assurer la sécurité du Président. Je ne suis pas sorti de ce cadre », a pour sa part déclaré le Général Dogbo Blé, indiquant que « cette prérogative fait partie de la mission de la Garde Républicaine ».
Selon Dogbo Blé, « il y a beaucoup de préjugés sur ma personne et ce que j’ai fais». « Je défis quiconque de m’apporter une preuve de ces accusations », a-t-il tranché.
L’ex-Première dame Simone Gbagbo sera entendue, lundi, par cette Cour toujours dans le cadre de ce procès de la crise postélectorale qui a fait plus de 3000 morts de décembre 2010 à avril 2011.
SB/ls/APA
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