Côte d’Ivoire – Boubakar Koné, ex chef de protocole de Gbagbo réfute les accusations

Koudou Gbagbo

Trois personnalités proches de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, dont son dernier chef de protocole, Koné Boubakar, poursuivies pour leur présumée implication dans les violences post-électorales qui ont fait plus de 3.000 morts, ont réfuté jeudi les chefs d’accusation portés à leur encontre, lors de leur procès en assises au palais de justice d’Abidjan.

Interrogé sur l’existence d’une « cellule de crise » au sein de la résidence de Laurent Gbagbo lors du conflit post-électoral, l’ex-chef de protocole, M. Koné a répondu avoir « clair conscience qu’il n’a pas existé de cellule particulière ».

A la question du président de la cour, Tahirou Dembélé sur les raisons de sa présence à la résidence de M. Gbagbo alors que Alassane Ouattara avait été reconnu par la communauté internationale comme vainqueur du scrutin, Boubakar Koné a déclaré : « nulle part je n’ai entendu dire que Alassane (Ouattara, l’actuel chef de l’Etat) a gagné les élections ».

L’ex-maire de Issia (centre-ouest ivoirien), Adèle Dédi, accusée d’avoir contribué à la « constitution de bandes armées », a soutenu avoir plutôt « participé à la cohésion sociale » dans sa région, ajoutant n’avoir « jamais organisé de rassemblement de miliciens ou de jeunes gens ».

Mme Dédi s’est dit « sereine » quant à la vérification de ses propos, soulignant que pendant les trois années qu’a duré l’instruction, « aucun élément sonore, ni visuel, ni écrit « faisant cas de preuves dans les faits qui lui sont reprochés n’a été fourni par le juge d’instruction.

A la barre, Guiboni Sinsin, opérateur économique, qui se trouvait aux côtés de M. Gbagbo lors de son arrestation, a estimé qu’il était jugé pour « délit d’amitié », déplorant avoir « passé sept mois gratuitement de (sa) vie à Bouna (en détention dans le Nord-est ivoirien) ».

La femme de l’ancien président, Simone Gbagbo, est entendue aux côtés de 82 co-accusés depuis fin décembre pour « atteinte à la sureté de l’Etat, xénophobie, tribalisme, atteinte à la défense nationale, complot contre l’autorité de l’Etat, constitution de bandes armées, attentat à l’ordre public », dans les violences de la crise post-électorale.

GAP

Par Géraldine YANON
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