Burkina: La Côte-d’Ivoire sommée de clarifier le statut de monsieur Compaoré

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Un responsable du Parti de la démocratie sociale (PDS/Meetba), Etienne Traoré, a demandé à la Côte d’Ivoire, dans une tribune, de « clarifier » le statut de l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré qui s’y réside depuis sa démission fin octobre.
« Je me permets d’interpeller les autorités ivoiriennes pour poser publiquement la question du statut de Blaise Comparé : est- il un réfugié politique ou un opposant en activité ? », s’est interrogé M. Traoré, qui est également professeur de philosophie à l’université de Ouagadougou.
« Il ne respecte pas son statut de neutralité par rapport à nos questions politiques internes quand on entend comment ses supporters (..) affirment que de Yamoussoukro, Blaise Comparé les soutient et qu’ils préparent son retour triomphal », a écrit le chercheur burkinabè, très actif et suivi, sur les réseaux sociaux.
Selon lui, dans le second cas, « c’est encore plus grave, car il s’agirait purement et simplement d’une situation d’hostilité créée par les autorités ivoiriennes ».
Chassé par la rue fin octobre, alors qu’il tentait de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat en 2015, Blaise Compaoré, après 27 années de règne, a trouvé refuge en Côte d’ Ivoire, d’où est originaire son épouse, avec l’aide de la France.
Le président ivoirien Alassane Ouattara avait déclaré que l’ex- président burkinabè pouvait séjourner dans son pays autant qu’il voudra.
Même si les autorités de la transition se disent « ne pas être préoccupées » par les déplacements de M. Compaoré, les organisations de la société civile le soupçonne d’être à l’origine des « entraves » au processus de transition par l’entremise de son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et son ex- garde.
« J’interpelle dans le même temps les autorités de la transition pour clarifier cette situation avant qu’elle ne dégénère au détriment des bons rapports avec ce pays voisin, frère et avec lequel nous sommes condamnés à collaborer par-delà les humeurs de nos différents gouvernants », a ajouté l’universitaire, également membre du parti politique le PDS/Mètba, (opposition).
Le professeur a appelé les organisations de la société civile à rester « vigilants » en coordonnant les luttes pour le succès de la transition et l’organisation d’élections libres, équitables et véritablement transparentes, prévues le 11 octobre prochain.

Xinhuanet

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