Opinion
1- Le Coach Hervé Renard, recruté par appel à candidatures, la transparence et la rigueur,
2- Les supporters irréductibles et critiques, qui, contre vents et marées, ont forcé la Côte-d’Ivoire à recruter un entraîneur dans la transparence…à virer Lamouchi.
3- Le collectif des joueurs, un esprit rassembleur avec Kolo Touré, Eric Bally, Copa, Aurier, Dié, Bony, Gbohouo, Gradel, Yaya, Chico, Gervinho, Kanon Wilfried…tout le groupe.
4- Le ministère donc le gouvernement, qui a su coincer et presser la Fédération à la bonne utilisation des ressources, par la nomination d’un régisseur,
5- Les Ivoiriens demeurés exigeants vis-à-vis de la FIF et des joueurs,
6- Le Séwé Sports de San-Pedro, ayant enclenché la dynamique de la victoire avec sa place de finaliste à la Coupe de la CAF 2014
7- Drogba et Maestro, deux piliers de la décennie qui ont su stopper à temps et laisser la place aux jeunes
8- La Guinée équatoriale qui a pu suppléer le Maroc à temps pour l’organisation de la CAN 2015
9 – La chance aux tirs aux but,
Bravo aux Ivoiriens de plus en plus exigeants et éveillés.
Avec Dapa Donacien
L’incroyable destin de Copa Barry
Par Vincent Bregevin Eurosport
Héroïque dans la séance de tirs au but face au Ghana (0-0, 9-8 t.a.b.), Copa Barry a offert à la Côte d’Ivoire le deuxième titre de champion d’Afrique de son histoire. Un destin incroyable pour ce gardien de 35 ans, toujours critiqué auparavant dans son pays, et qui ne devait même pas jouer cette finale.
Boubakar Copa Barry est un héros. Un héros que personne n’a vu venir. Mais peut-être le plus grand de l’histoire du football ivoirien aujourd’hui. Invité de dernière minute pour la finale face au Ghana, le gardien des Eléphants a été le grand artisan du deuxième titre de champion d’Afrique de sa nation dimanche soir à Bata en Guinée Equatoriale. Au bout d’une séance de tirs au but inoubliable, Copa Barry a offert le trophée à la Côte d’Ivoire (0-0, 9-8 t.a.b.). Une fin de carrière internationale en apothéose dont lui-même n’a probablement pas osé rêver, tant elle avait été compliquée jusque-là. C’était sûrement son destin. Comme si les dieux du football l’avait choisi lui, et personne d’autre. Deux équipes incapables de se départager au terme de la prolongation, une séance de tirs au but qui commence comme un cauchemar, avec un break d’avance pour le Ghana, une Côte d’Ivoire au bord du vide, plus que jamais dans le besoin d’un sauveur venu d’ailleurs… costume que seul son gardien pouvait endosser. Et Copa Barry a écrit sa légende. Une parade sur le tir au but d’Acquah, la réussite sur la tentative non cadrée d’Acheampong, des crampes qui le clouent au sol, un exploit sur le tir au but du gardien adverse, Braimah, encore des crampes… et l’apothéose. Au bout de l’effort, au plus fort de ses émotions, Copa Barry a lui-même transformé le tir au but du sacre des Eléphants.
Il ne devait même pas jouer cette finale L’épilogue est digne des plus belles histoires. Parce qu’avant cela, justement, il y a une histoire. Et celle de Copa Barry avec la Côte d’Ivoire n’avait jamais été facile jusque-là. Contesté, critiqué, presque mal-aimé dans son pays, alors qu’il fait l’unanimité auprès de ses coéquipiers qui le considèrent comme un guide, le portier des Eléphants ne devait même pas jouer cette finale. Doublure de Gbohouo depuis le début de l’épreuve, il n’a dû sa titularisation qu’à la blessure du numéro un habituel, la veille, lors du dernier entraînement. Cette finale de la CAN, c’était un peu la chance de sa vie. La dernière pour le gardien de 35 ans, avant de prendre sa retraite internationale.
Dire que Copa Barry a su la saisir ressemble à un euphémisme. En seulement quelques minutes, il a retourné tout un pays en sa faveur. Pour devenir un héros national, porté en triomphe par ses coéquipiers qui n’ont pas manqué de lui rendre hommage. « Il faut féliciter Copa, soulignait Yaya Touré après le sacre des Eléphants. Il a eu des moments difficiles, surtout au pays où il a été très critiqué. Aujourd’hui il nous donne le trophée, c’est un exemple de solidarité. Après la blessure de Gbohouo, le coach lui a tenu un discours pour bien le mettre dedans ».
» Ma maman souffrait parce que je ne jouais pas »
Copa Barry résume le mieux cette incroyable histoire. Sa réaction à chaud traduit autant sa joie d’avoir réalisé cet exploit que sa souffrance pour en arriver jusque-là. « J’ai été critiqué, a-t-il rappelé. Je ne suis pas grand, ni par le talent, ni par la taille. Mais je veux travailler et progresser. J’ai travaillé pour l’équipe, j’ai travaillé pour le groupe. Dieu est juste. » Copa Barry a alors fondu en larmes. Pour rendre un hommage émouvant à sa mère, elle qui « souffrait » de ne pas le voir jouer. Puis il s’en est allé célébrer ce titre de champion d’Afrique avec ses coéquipiers. Son titre, pour toujours.
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