Burkina – L’opposition « condamne l’attitude putschiste » de l’ex garde présidentielle de Compaoré

Par Abdou Zouré
Par Abdou Zouré

Le Front Progressiste Sankariste (FPS), une formation politique burkinabè de l’ex-opposition a « condamné fermement l’attitude putschiste » du Régiment de Sécurité présidentielle (RSP), dans une note dont ALERTE INFO a reçu copie vendredi.
Me Bénéwendé Sankara, président du FPS

Mercredi, le traditionnel Conseil des ministres a été empêché à cause d’un mouvement d’humeur des militaires du RSP qui exigent que l’actuel Premier ministre, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, numero deux du même corps d’élite traite avec diligence leurs préoccupations qui sont entre autres « des questions de redéploiements, d’affectations et autres revendications ».

Pour le FPS, cette interruption de la réunion des ministres qui n’est pas « la première » montre que c’est à cause de ce régiment que l’ex-président Blaise Compaoré, 63 ans, 27 ans de pouvoir, qui a démissionné le 31 octobre à la suite de violentes manifestations, « a nargué son peuple pendant longtemps », lit-on dans le document signé de son président Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

Par ailleurs, le parti de Me Sankara a « salué l’initiative » de 17 formations politiques de l’ex-Chef de file de l’opposition (CFOP) qui ont appelé à soutenir une coalition de 19 organisations de la société civile qui vont animer samedi un meeting à la Place de Nation à Ouagadougou pour « mettre en garde » le RSP et « exiger le respect de la charte de transition » qui prend fin en novembre 2015.

Enfin le FPS « demande que les atteintes graves et répétées causées à l’ordre constitutionnel soient sanctionnées conformément à la légalité et les coupables traduits en justice », conclu la note.

Le Premier ministre Zida, avait dès la formation de son gouvernement le 23 novembre, affirmé lors du premier Conseil des ministres face aux journalistes que la garde présidentielle allait être démantelée.

Dans la nuit du 30 décembre, des militaires du RSP ont manifesté pour réclamer une prime de 20.000 par personne que leur octroyait chaque fin d’année Compaoré qui a mis en place ce corps et demander à Isaac Zida d’abandonner le projet de dissolution du régiment.

Par Bernard BOUGOUM

L’opposition burkinabé soutien la « mise en garde » des ONG contre l’ex-garde présidentielle
Par Daouda ZONGO

Des partis de l’ex-opposition burkinabè ont affirmé vendredi leurs soutiens à une coalition de 19 organisations de la société civile qui ont annoncé un meeting samedi pour « mettre en garde le Régiment de sécurité présidentiel » (RSP), lors d’une conférence de presse à Ouagadougou.
Membres de l’ex-opposition burkinabè

« Nous appelons nos militants à soutenir les organisations de la société civile » qui ont prévu un meeting samedi, car « le sens de cette manifestation est bien valable et c’est bon qu’on leur (RSP) fasse ce signe », a dit Etienne Traoré président du Parti pour la démocratie et le socialisme/Parti des Bâtisseurs (PDS/Metba), membre de l’ex-opposition.

Quant à Zephirin Diabré ex-leader de l’opposition burkinabè, il a prévenu qu’ils ne laisseront pas « les acquis obtenus les 30 et 31 octobre 2014 (insurrection populaire) être pris en otage par qui que ce soit ».

Mercredi, le traditionnel Conseil des ministres a été empêché à cause d’un mouvement d’humeur provoqué par des militaires du RSP qui exigeaient que l’actuel Premier ministre, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, ex-numéro deux du même corps d’élite, traite avec diligence leurs préoccupations qui sont entre autres « des questions de redéploiements, d’affectations et autres revendications ».

Egalement ces officiers du RSP avaient exigé « la démission » de Zida et tous les autres militaires qui sont dans le gouvernement.

« Nous sommes heureux de constater qu’un accord a été trouvé » entre le gouvernement et les officiers de ce régiment qui a été mis en place pour la sécurisation du président du Burkina, a affirmé M. Diabré encourageant « les militaires à persévérer dans cette vision et à rester unie ».

« Notre souci est de nous assurer qu’entre eux (militaires), ils s’entendent pour que la transition aille jusqu’à sa fin » en novembre 2015, a-t-il poursuivi.

Pour Zéphirin Diabré, « l’armée est une composante importante pour notre pays et pour qu’(elle) soit opérationnelle, il faut qu’il y ait consensus ».

DZO

Alerte info

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