Zida est désormais dans une situation inconfortable
Le RSP demande sa tête. Ses frères d’armes ont exigé sa démission. C’est pour eux une question non négociable. La situation s’est progressivement dégradée depuis le 30 décembre. Zida a mal joué croyant pouvoir s’émanciper de tous les parrains qui ont favorisé sa monté au pouvoir. Si le 31 octobre à la place de la nation, Zida a pu dégommer facilement le général Nabaré, c’est parce qu’il avait pour lui le rapport de force militaire. A Kosyam, Kéré avait bien organisé les choses et autour du camp Guillaume Ouédraogo et même dans le camp, le commandant Théophile Nikiéma (le controversé et éphémère chef d’Etat-major particulier de la présidence) contrôlait les choses pour parer à toute éventualité. Zida est donc parvenu là où il est par la seule volonté de ses frères d’armes et aussi par les duperies d’une classe politique, dont chaque composante, a cru pouvoir dribbler les autres en utilisant les militaires. Progressivement Zida s’émancipé de tous, à leur grand désarroi. Mais ceux que le premier ministre a profondément mécontenté, ce sont ses frères d’arme du RSP. Dès la fin novembre 2014 la confiance était rompue avec Zida et la défiance commençait à monter. Les responsables du RSP ont rencontré à plusieurs reprises des leaders politiques pour leur demander de recadrer Zida. A ce propos des rencontres d’ « homme à homme » ont eu lieu entre Zida et Gilbert et cela n’a pas ramené la confiance. La situation a continué à se dégrader. Depuis une semaine le climat est devenu vraiment délétère. Au RSP las d’attendre que Zida tienne parole, ses frères d’armes ont décidé qu’il faut qu’il débarrasse la tête de la transition. Cette décision est devenue non négociable. Elle a été longuement expliquée par Gilbert Diendéré à Kafando, dans la nuit de mardi 3 au mercredi 4 février 2015. Dès lors pour le RSP, Zida n’est plus premier ministre. S’il s’hardait à mettre pieds ce matin, 4 février, à Kosyam, les choses auraient été très difficiles pour lui. Gilbert Diendéré est allé ce matin s’en ouvrir aussi au moro naba. Peu après Zida est venu chez le monarque moagha et apparemment y est resté, (les mauvaises langues disent qu’il s’y est réfugié) le temps que les pourparlers engagés, avec l’implication de l’ancien président Jean Baptiste Ouédraogo aboutissent. Zida, selon d’autres sources, informé de la situation a tenté de mettre en branle ses soutiens de la société civile. Sauf que ses soutiens, n’ont pas pour l’instant pu lui être d’un quelconque secours. Certains ont essayé de se réunir ce matin à la maison du peuple. Mais cela n’est pas allé très loin et les gens se sont dispersés. Comme confiait un homme politique, nous avons prêté « nos jeunes à Zida. Il a pensé qu’il pouvait les retourner contre nous ». Actuellement Zida est toujours cloitré chez le moro. Vraisemblablement on devrait assister à son remplacement. Peut-être cela devrait être l’occasion de faire d’une pierre deux coups : « Zida parti. Le RSP devrait aussi suivre » NAB
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