Les agents pénitentiaires ont déclenché hier une grève illimitée dans les 34 maisons d’arrêt du pays pour réclamer entre autres, le paiement de la prime de contagion, la prime para-militaire, le complément de la prime de sujétion et le reliquat de la prime d’installation à hauteur d’1 million F.cfa chacun pour les 2000 nouveaux gardes pénitentiaires(ex-combattants). Ceux de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan(Maca) ont fermé cet établissement pénitentiaire aux visiteurs et autres services humanitaires. Constitués en majorité d’ex-combattants intégrés dans le corps des gardes pénitentiaires sans passer le concours d’entrée, ils étaient intraitables relativement à l’extraction, au déferrement et au transfert de détenus malades dans des centres hospitaliers universitaires et à la Pisam. Malgré les interventions du directeur de l’administration pénitentiaire, des autorités judiciaires et militaires, ils sont restés fermes sur leur décision. Les audiences des assises des détenus politiques pro-Gbagbo, des flagrants délits et des auditions dans les cabinets d’instruction dans les juridictions du Plateau et de Yopougon n’ont pas eu lieu hier. Les salles d’audiences étaient hermétiquement fermées. Le ministre de la justice, Coulibaly Gnénéma a reçu à son cabinet, de 10h à 14h, les organisations professionnelles de l’administration pénitentiaire. Cette rencontre a accouché d’une souris, à en croire les participants. « Au lieu de chercher des solutions consensuelles, le ministre Gnénéma menace de nous remplacer. Lors du précédent arrêt de travail, il a fait pourtant des promesses fermes pour la fin du mois de Janvier dernier. Nous maintenons notre grève », ont indiqué des gardes au sortir de cette rencontre.
Didier Kéi
Notre Voie
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