Côte-d’Ivoire Yopougon – Un enfant sauvé d’un enlèvement, la psychose gagne le pays

Enfants
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Bravo à ce jeune homme [polo à rayures rouge-blanc-gris], venu sauver le premier enfant qu’un quidam tentait d’enlever à Yopougon. Il a eu la main tranchée, hier dimanche 25  janvier 2015. Si vous voyez une personne tenir un enfant en pleur en Côte-d’Ivoire, interpellez le pour en savoir plus. De cette manière vous pouvez sauver la vie d’un enfant. [Daniel Ateby]

 

Coulibaly Drissa, 39 ans, arrêté par la police pour avoir tenté d'égorger deux (2) enfants dans la commune de Yopougon, le dimanche 25 janvier 2015. DR.
Coulibaly Drissa, 39 ans, arrêté par la police pour avoir tenté d’égorger deux (2) enfants dans la commune de Yopougon, le dimanche 25 janvier 2015. DR.

Enlèvements d’enfants, la Cote-d’Ivoire gagnée par la psychose

En Côte d’Ivoire, 21 enfants ont été enlevés ces deux derniers mois sur toute l’étendue du territoire. Un seul a été retrouvé vivant. C’est l’annonce alarmante faite en fin de semaine par le directeur général de la police nationale, qui appelle les parents à la vigilance.

Avant d’être tués, les 20 enfants ont été mutilés. Leurs têtes ont été tranchées ou leurs parties génitales enlevées. Des pratiques qui rappellent la sorcellerie, notamment chez les brouteurs, les cybercriminels. Souvent, les kidnappeurs sont des proches, des domestiques. A Gagnoa, c’est une personne qui s’est fait passer pour un membre de la famille éloignée pour s’introduire dans la maison.

Ces informations risquent d’alimenter la psychose qui commence à gagner les parents. Ils répètent à leurs enfants de ne pas parler aux inconnus, mais certains refusent aussi qu’ils sortent seuls. Des rumeurs d’hommes suspects proposant à des enfants et à leurs nounous de les ramener en voiture, notamment à la sortie des écoles, sont relayées chaque jour ou presque.

La police demande aux parents d’alerter les autorités au plus vite dès que l’enlèvement est constaté, et rappelle qu’ils ont au moins pu arrêter un auteur. Plusieurs numéros de téléphone d’alerte ont été mis en place par le gouvernement en cas de disparition d’enfant, le 116 et le 170 notamment.

Par RFI

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