Par Serge Alain Koffi
Une réunion entre Pascal Affi N’guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) et Hubert Oulaye, le responsable du comité de contrôle, une instance décisionnelle du FPI, s’est achevée lundi après trois heures de débats sans avoir pu régler la crise au sein du principal parti de l’opposition.
Démarrée aux environs de 11H00 (TU et locales), la réunion qui a pris fin vers 14H00, avait pour but d’aplanir les dissensions à propos de la candidature de l’ancien chef de l’Etat Laurent à la présidence du parti dont il est le fondateur et la tenue du congrès, reporté sine die par une décision de justice.
La direction du parti et le Comité de contrôle s’étaient déjà rencontrés une première fois vendredi sans parvenir à un accord et s’étaient donné rendez-vous lundi.
“Nous avons discuté sur la manière de sortir de la crise mais nous n’avons pas pu nous attendre’’, a déclaré Hubert Oulaye, aux journalistes, à sa sortie de la salle.
“Nous avons estimé que nous ne pouvons pas aller à un congrès sur la base d’une décision de justice sur laquelle nous ne sommes pas d’accord’’, a expliqué M. Oulaye.
Sur saisine de Affi N’guessan, la justice ivoirienne a rejeté le 29 décembre la candidature de Laurent Gbagbo, emprisonné à la Cour pénale internationale (CPI) pour « crimes contre l’humanité », accentuant la crise dans laquelle le FPI est plongé depuis de longs mois.
Le comité de contrôle – organe en charge des élections au FPI – avait en interne validé cette candidature.
Ces déchirements internes au FPI ont été illustrés récemment par l’annulation du congrès sur une autre décision de la justice, qui avait été également saisie par le camp Affi N’Guessan. Le congrès devait précisément élire le nouveau président du parti.
Les fidèles de M. Gbagbo font de la libération de leur champion « le cœur de la stratégie de lutte du parti », tandis que le camp rival aspire à s’investir dans le jeu politique et à participer à la prochaine présidentielle derrière Pascal Affi N’Guessan.
“Les divergences entre leur (le comité de contrôle) démarche et la nôtre n’ont pas été aplanies’’, a insisté M. Affi, à sa sortie, une trentaine de minutes après M. Oulaye.
“Les discussions ont achoppé sur la question judiciaire, sur la prise en compte de la décision rendue par le tribunal de 1ère instance par rapport à la candidature qui avait été déposée et qui a été invalidée parce que le président Gbagbo n’a pas fait acte de candidature’’, a-t-il expliqué.
SKO
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