Ce n’était pas évident. Accepter d’accueillir et organiser une CAN en l’espace de moins de trois mois, il faut avoir de solides ressources pour le faire. Mais, il ne suffit pas, non plus, de n’avoir que les moyens financiers pour y parvenir. Il faut d’abord et avant tout le vouloir. Et cette volonté, il a fallu la Guinée Equatoriale pour la manifester. Il fallait être cette Guinée Equatoriale-là pour se préparer en trois mois et s’octroyer une phase finale d’une Coupe d’Afrique des Nations. Ce que les pays «normaux» font en deux ans. Et il arrive même que certains d’entre eux ne soient pas prêts après 2 ans de préparation.
Sur le terrain, c’est vrai, on ne sent pas la ferveur de la CAN comme en 2012, mais la compétition se perçoit dans les points «spécialisés» de Malabo. Sans doute que Bata, la première ville, est plus enfiévrée mais Malabo la vit à sa manière. Avec les bons points et les moins bons. Mais peut-on vraiment en vouloir à un pays ou se montrer sévère avec lui quand il prend en charge un aussi lourd évènement en 12 semaines ? Tout compte fait, les ratés, depuis l’entame de la compétition, sont infimes, comparés, aux points positifs. Rien que pour avoir osé et pris ce gigantesque risque, il faut dire merci à la Guinée Equatoriale. Pour avoir sauvé le football africain.
Tibet Kipré, à Malabo
L’Expression
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