En visite le weekend dernier dans la région natale de Laurent Gbagbo, Affi Nguessan est revenu sur la question du congrès et la candidature de Laurent Gbagbo à la présidence du Front Populaire Ivoirien. Lisez plus bas quelques uns de ses propos tenus, tels que rapportés par le quotidien officiel du FPI, Notre Voie dans son édition du lundi 19 janvier 2015.
J’ai fait des concessions lorsqu’il y a eu la crise sur le réaménagement du secrétariat général. Le seul point délicat, dans tout ce qui nous oppose, c’est la question de la présidence du parti. C’est tout le problème. Et sur ça, je ne veux pas qu’on manipule le nom de Gbagbo pour ravir le poste.
Mais dire que quelqu’un n’est pas candidat, et puis, par un tour de passe, il devient président du Fpi, en passant par une candidature de Laurent Gbagbo, je ne peux pas l’accepter. Celui qui veut prendre ma place, qu’il vienne pour qu’on aille aux élections. S’il gagne, je la lui donne. C’est tout.
Les gens crient et ils crient. J’ai fait plus de deux ans en prison, est-ce qu’un seul parmi eux a mis les pieds ici à Gagnoa ne serait-ce que pour réconforter les parents ? Vous dites que vous aimez Gbagbo, mais depuis que Gbagbo est parti, qu’est-ce que vous faites pour entretenir sa maison à Mama pour que ses parents et les militants qui sont ici vous voient ? Vous ne faites rien et vous dites que c’est vous qui aimez Gbagbo et que les autres sont contre Gbagbo. Alors que c’est eux qui sont prêts à se précipiter dans sa région natale pour que les populations sentent que le Fpi et sa direction n’ont pas abandonné Gbagbo.
J’ai envoyé deux fois Thomas Tiacoh à La Haye et non Bernard Houdin. Mais depuis que Tiacoh parle, est-ce qu’il a une fois parlé de la candidature de Gbagbo ? Si Tiacoh n’en parle pas, c’est parce que Gbagbo ne lui a pas dit ça.
Nous étions 14 personnes à sortir de prison. Sangaré est sorti de prison avec moi. Pourquoi vous ne doutez pas de lui ? Parce qu’il n’a pas de sanction de l’Onu sur lui. Son compte n’a jamais été gelé. Sa maison n’a pas été détruite. L’Etat lui a payé ses rentes viagères d’une valeur 150 millions de Fcfa correspondant à tout ce qu’on devait lui payer pendant qu’on était en prison. Mais contrairement à ce que vous dites, en mars 2011, Gbagbo, Simone Gbagbo, Alcide Djédjé, Tagro et Affi N’Guessan ont été sanctionnés par l’Onu. Pourquoi l’Onu n’a-t-elle pas pris de sanction contre les Douati, les Akoun, les Sangaré et autres ? Et les sanctions signifient: tu ne voyages pas et ton compte est bloqué. Et jusqu’à présent, mon compte est bloqué et je ne peux pas voyager.
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