Invitée d’Abidjan.net Tv où elle a donné une interview exclusive, hier jeudi 15 janvier la députée de Cocody, l’honorable Yasmina Ouégnin, s’est prononcée sur les activités au sein de son parti, le Pdci-Rda, notamment sur le bureau politique du 18 décembre 2014. Rencontre qu’elle elle et deux autres membres de cette instance (Clément Adjouroufou et Williams Koffi) ont ”délibérément choisi de perturber pendant plusieurs minutes, malgré les nombreux appels au calme de leur président, Henri Konan Bédié. «Il faut prendre un parti politique comme l’armée où les sympathisants peuvent être considérés comme des réservistes, les militants des militaires, les membres du bureau politique les généraux et le président du parti serait en ce moment comme le chef d’Etat-major. Au-dessus du chef d’Etat-major, on peut avoir celui que nous appelons le chef suprême des Armées. Et au Pdci, ce chef suprême, c’est le congrès. Nous sommes dans une situation délicate depuis le 17 septembre 2014, parce que le chef d’Etat-major et le chef suprême des Armées, qui est normalement au-dessus de lui, n’ont pas le même discours. Alors le militaire qui n’est autre que le militant et le sympathisant, le réserviste, les généraux le bureau politique, sont tous dans le flou. Est-ce qu’il faut obéir au chef d’Etat-major ou obéir au congrès qui est le chef suprême?», a-t-elle dit. «Je suis pour qu’on obéisse au congrès, c’est-à-dire qu’on respecte les textes, les statuts, qu’on respecte ces 3000 personnes qui se sont réuni en 2013 et qui ont travaillé pendant plusieurs jours pour définir des résolutions. Je suis pour ces résolutions qui sont la conclusion d’une réflexion. Que ces résolutions ne soient pas bafouées», a-t-elle poursuivi précisant qu’aucune sanction ne lui a été signifiée jusqu’à ce jour. Allusion faite à des mesures, qui seraient prises contre elle par le conseil de discipline de son parti. Sur sa lancée, la députée Pdci a donné sa position sur le débat politique ivoirien né de l’appel de Daoukro lancé le 17 septembre 2014 par le président Henri Konan Bédié, qui convie les militants de son parti à soutenir le président Ouattara pour la présidentielle de 2015. «Je ne suis pas une pro-Ouattara, je ne suis pas une pro Bédié, je ne suis pas une pro-Yasmina. Je suis une pro-Côte d’Ivoire. Quand on est une pro-Côte d’Ivoire, on essaie déjà de respecter la Constitution. Donc, au Pdci qu’on essaie de respecter les résolutions du congrès», a-t-elle coupé net. Abordant le prochain congrès extraordinaire du 28 février prochain, la fille du directeur du protocole d’Etat du président Félix Houphouët-Boigny a dénoncé le manque d’ouverture du comité d’organisation de ce rendez-vous qui aura une allure de référendum avant d’informer de son absence pour des convenances personnelles. «Si j’étais là, j’aviserais si oui ou non je donnerai mon accord pour le soutien de Ouattara. Il faut dire que je ne suis pas trop au parfum de l’organisation, puisque le comité qui s’en charge n’est pas ouvert. L’on n’a pas la possibilité de bien comprendre ce qui va se passer, mais toujours est-il qu’un congrès extraordinaire pourrait revenir sur les résolutions du 12ème congrès», a-t-elle indiqué. Pour les prochaines législatives, l’actuelle députée de Cocody a indiqué ne pas avoir d’ambition même si les rumeurs ne l’annoncent pas candidate pour l’instant.
Afriquessor.com
Cyrille DJEDJED
Source : L’inter N°4980 du Vendredi 16 Janvier 2015
Les commentaires sont fermés.