Or donc la crise au FPI n’était ni une question de non application des textes du parti par le comité de contrôle, ni une question de non authenticité de la signature de Laurent Gbagbo. C’est plutôt la manifestation de la volonté d’Affi de ne pas vouloir de la candidature de Laurent Gbagbo à la présidence du parti que ce dernier a luimême créé. Le président sortant du FPI ne l’a pas caché dans une interview fleuve qu’il a accordée au confrère appartenant au parti à la rose. A la question du journaliste de savoir si Affi n’était pas par principe opposé à une candidature de Laurent Gbagbo, la réponse d’Affi N’guessan est sans équivoque. « Pour moi c’est une question de bon sens. Comment le président Gbagbo, actuellement privé de liberté, vat-il gérer le parti, parcourir le pays…, pourquoi ce dernier doit-il le faire par procuration?» A-t-il répondu. Dans sa démarche pour justifier son opposition à la candidature de Laurent Gbagbo, Affi n’a nullement fait cas d’une quelconque violation des textes fondateurs du parti par le comité de contrôle qui a compétence de valider les candidatures. Comment la justice pourrait trancher la question de l’éligibilité à la présidence du FPI si ce sont les textes du parti qui en déterminent les conditions. Or, aucun des arguments d’Affi pour rejeter la candidature de Laurent Gbagbo ne repose sur aucun texte du parti. Il a donc fallu cette interview à ‘’Notre Voie’’ pour en savoir un peu plus sur les réelles motivations de l’exprisonnier de Bouna. C’est simplement la personne d’Affi qui ne veut pas voir la candidature de Laurent Gbagbo. La fermeture du siège du parti aux activités de ses adversaires, la suspension de la tenue du congrès, le refus de convoquer un comité central extraordinaire et les arrestations de ses plus farouches adversaires sont les preuves qu’Affi veut entièrement détruire le FPI.
Le Quotidien
Rodophe Flaha
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